Canada : un épicier couvre ses sacs plastiques de messages gênants pour dissuader ses clients
Afin de dissuader ses clients d'avoir recours aux sacs plastiques, un épicier canadien de Vancouver a décidé d'inscrire des messages à même de gêner sur ces emballages. Une initiative qui a déjà provoqué plusieurs types de réaction, toutes positives pour l'épicier.
En 2021, en vertu d’une loi votée lundi par le Premier ministre canadien Justin Trudeau, plusieurs articles en plastique à usage unique deviendront interdits d’usage. Pour assurer une transition, un épicier de Vancouver a décidé de prendre exemple sur ce qu’il se fait avec les paquets de cigarettes.
Cela fait d’ailleurs depuis un an et demi que ce gérant tente de faire comprendre à ses clients les bienfaits de se débarrasser des sacs plastiques. Ses arguments ne trouvent toutefois pas écho chez ces consommateurs que même la hausse du prix des sacs ne freine pas.
Un épicier veut embarrasser ses clients pour les responsabiliser
Même s’il pourrait tout simplement retirer ses sacs plastiques de la vente, cet épicier a choisi d’inscrire dessus des messages à même d’embarrasser, rapporte RTL.fr. Ces inscriptions apparaissent en grand format, avec en dessous et en plus petit, la mention : « évitez la honte, apportez un sac réutilisable ».
Et parmi ces messages gênants, on trouve « Onguent pour verrues, vente en gros », « dans l’étrange royaume de la vidéo pour adultes » ou encore « la coopérative des soins du côlon ». Autant d’indications pouvant induire en erreur de tierces personnes qui poseraient le regard sur ces emballages.
A Vancouver-based supermarket is using embarrassing plastic bags so customers think twice about asking for one #WarOnPlastics #plasticpollution #PlasticBan pic.twitter.com/85feJaeZa7
— Oz Freire (@OzFreire) June 13, 2019
Certains sont dégoûtés, d’autres intéressés
Si des clients, notamment des personnes âgées, refusent de porter de tels sacs, d’autres manifestent en revanche un attrait pour ces derniers : « Ils les voient comme des objets de collection », explique l’épicier. Ce gérant n’apparaît toutefois pas dérangé par ces manifestations d’intérêt, qui rejoignent finalement son but : « c’est surtout pour susciter des discussions. Nous voulons que les gens en parlent, réagissent ».
L’année prochaine, les habitants de Vancouver ne pourront plus s’y procurer des pailles en plastique et du polystyrène, du moins de manière officielle. Une mesure initialement décidée en 2018 et qui était censée être mise en place en 2019 avant que les autorités de la ville ne la repoussent.