Canada : Des sites gouvernementaux, piratés Anonymous revendique
Plusieurs sites gouvernementaux canadiens ont été touchés par une cyberattaque de type DDoS. Le groupe Anonymous revendique l'attaque. De nombreux sites gouvernementaux dans la pagaille.
L’attaque aura plongé les sites concernés dans une pagaille durant quelques heures. Ce mercredi 17 juin, plusieurs sites gouvernementaux du Canada ont été piratés. Plusieurs serveurs informatiques du gouvernement étaient indisponibles pendant de nombreuses heures, provoquant de vives inquiétudes concernant des données jugées sensibles.
En fin de journée, le ministre canadien de la Sécurité publique Steven Blaney a tenté de rassurer la population en affirmant qu’à aucun moment « les informations personnelles n’ont été compromises ». L’attaque était de type DDoS, qui consiste à inonder un réseau de requêtes, afin qu’il se remplisse et finisse par cesser de fonctionner pour causes d’actions répétées.
Le collectif Anonymous revendique l’attaque
Alors que la cyberattaque était très commentée dans les réseaux sociaux, le collectif de hackers Anonymous en profitait pour publier sur Youtube, une vidéo revendiquant le piratage, et expliquant les raisons de cette action. Le groupe de hackers a ainsi expliqué cette action afin de contester une loi antiterroriste C-51 qui limiterait la vie privée des citoyens canadiens. «Troque-t-on notre vie privée au nom de la sécurité?», demande une voix électronique masquée dans la vidéo.
« Il n’y a aucune justification pour s’attaquer à la propriété publique en notre pays. Il y a plusieurs moyens d’exprimer, par des voies démocratiques, son point de vue »rétorque Steven Blaney.
« Les cancres de la cybersécurité »
Minimisant la portée de l’attaque, le ministère de la Sécurité publique a tout de même tenu à rappeler l’importance de la cybersécurité sur le territoire canadien. « On est un peu les cancres en ce qui a trait à la cybersécurité. On est les derniers élèves dans le fond de la classe » explique Rosane Dorée Lefebre, porte parole adjointe en matière de sécurité publique.
Dans une vidéo datant de mars, Anonymous avait également déclaré s’en prendre prochainement à la France, concernant la loi sur le renseignement.