Campagne 2012 de Nicolas Sarkozy : 4 ex-cadres de Bygmalion en garde à vue
L'enquête sur l'affaire Bygmalion rebondit aujourd'hui avec le placement en garde à vue de 4 anciens cadres de la société de communication.
L’enquête sur les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy en 2012 rebondit aujourd’hui. En effet, Bastien Millot, l’ancien dirigeant de la société de communication Bygmalion, ainsi que 3 de ses anciens cadres, ont été interpellés à leur domicile et placés en garde à vue à l’office anti-corruption de la police judiciaire à Nanterre. Des perquisitions sont en cours.
Une information judiciaire pour faux et usage de faux, abus de confiance et tentative d’escroquerie a été confiée aux juges financiers Renaud van Ruymbeke, Serge Tournaire et Roger Le Loire. Policiers et juges doivent mener l’enquête sur un système de fausses factures qui aurait permis aux comptes de campagne du candidat Sarkozy en 2012 de rester en-deçà de ce que fixe la loi, soit 22,5 millions d’euros.
Rebondissement de l’enquête Bygmalion : un caillou dans la chaussure de Nicolas Sarkozy ?
L’affaire Bygmalion avait bien ennuyé Jean-François Coppé il y a quelques mois, le poussant même à la démission de l’UMP, dont Nicolas Sarkozy brigue aujourd’hui la présidence. Event & Cie, une filiale de la société de communication, avait facturé de 10 à 11 millions d’euros hors taxes de frais occasionnés par de fausses conventions à l’UMP. L’ancien chef de l’Etat avait été privé de remboursement public, le Conseil constitutionnel ayant estimé que cette somme plafond avait été franchie.
Il y a quelques jours, Le Monde a révélé qu’à la fin du moins de juin, l’ancien comptable de Bygmalion avait avoué être l’un des rouages de ce système : « Ce lot de factures, à savoir les factures sous-évaluées relatives aux meetings et les fausses factures, a été envoyé à l’UMP par porteur après le second tour ».