Calculs rénaux : cinq antibiotiques oraux favoriseraient le risque
Une nouvelle étude révèle que certains antibiotiques oraux favoriseraient le risque de calcul rénaux. L'un d'eux, le sulfamide, multiplierait même cette probabilité par deux.
Depuis de nombreuses années, les autorités sanitaires s’efforcent de ne pas faire rimer “antibiotiques” avec “automatiques”. Enfin si, mais dans le but de souligner que l’un ne va pas systématiquement avec l’autre. Aujourd’hui, une étude vient prêter à certains antibiotiques un risque favorisé de coliques néphrétiques. Ou calculs rénaux, mais la rime serait tombée à l’eau.
Jeudi dernier, le Journal of the American Society of Nephrology a en effet publié les résultats de travaux attestant d’antibiotiques pouvant s’avérer dangereux pour la santé. Pour parvenir à ces conclusions, rapportées en français par Pourquoi Docteur?, les chercheurs se sont appuyés sur les données médicales de 13 millions de Britanniques, tous âges confondus.
Sulfamides : des antibiotiques qui pourraient multiplier par 2 le risque de calculs rénaux
Tout autant de sujets qui ont été traités avec 12 familles d’antibiotiques différentes. Et après avoir effectué des comparaisons entre les antécédents de traitement de 25.981 personnes atteintes de calculs rénaux et les données médicales de 259.797 non malades, les scientifiques ont ressorti cinq familles d’antibiotiques à risque.
Les types concernés sont les suivants : sulfamide, céphalosporine, fluoroquinolones, nitrofurantoïne et pénicillines à large spectre. D’après les chercheurs du Children’s Hospital of Philadelphia (Etats-Unis), le sulfamide serait le plus dangereux avec ainsi un risque de lithiase urinaire (maladie se manifestant par des calculs rénaux) multiplié par deux, et les pénicillines à large spectre d’augmenter la probabilité de 27%.
Près de 10% de la population française touchée
On estime qu’en France, près de 10% de la population est atteinte de calculs rénaux ou en connaîtra. Il s’agit de dépôts minéraux prenant la forme de cailloux et logés dans l’un des reins. Si la plupart du temps, leur présence ne constitue pas un problème majeur, leur grosseur peut parfois être telle que ces dépôts ne peuvent être évacués par les voies urinaires. Et de provoquer par la même occasion de fortes douleurs chez le patient.
Touchant davantage les hommes, le nombre de cas de calculs rénaux a toutefois davantage progressé chez les femmes sur ces dernières années (1,6 homme pour 1 femme contre 2,7 hommes pour 1 femme précédemment).