Budget : la majorité des 18-24 ans toujours aidés par leurs parents
L'Insee dévoile une étude centrée sur les ressources des 18-24 ans. A la fin de l'année 2014, 7 sur 10 obtenaient un petit coup de pouce financier de la part de leurs parents.
C’est la première fois que l’Insee publie une étude centrée sur les ressources financières des jeunes, et plus particulièrement les 18-24 ans. Menée sur le dernier trimestre 2014, elle montre qu’une large majorité d’entre eux sont encore bien aidés par leurs parents. Pourquoi cette tranche d’âge a-t-elle été choisie ? Car les jeunes adultes en question sont souvent exclus de nombre des minima sociaux.
Loyer, alimentation, permis de conduire, nombreuses sont les occasions pour ces dernier de « sponsoriser » leur progéniture.
9 étudiants sur 10 soutenus financièrement par papa et maman
Si la fourchette d’âge étudiée montre que 7 jeunes sur 10 sont aidés, c’est sans surprise que dans le détail, 90% des étudiants le sont. Concrètement, le montant moyen de ce coup de pouce s’établit à 330 euros par mois, voire 510 quand le jeune ne vit plus chez ses parents.
Toutes catégories confondues, l’organisme précise que « 46 % des jeunes adultes sont affiliés à la mutuelle de leurs parents et 20% assurent leur véhicule sur le contrat d’un de leur parent ».
66% des demandeurs d’emploi sont aidés
Mais aussi, 1 jeune sur 4 ayant un emploi, et occupant un logement, est encore « subventionné ». Preuve s’il en fallait que le départ du nid n’est facile à surmonter, financièrement parlant en tout cas. Et quand les enfants sont en recherche d’emploi, ils s’en trouvent 2 sur 3 à recevoir le soutien de leurs parents. Ce taux s’explique en partie par l’exclusion des jeunes à un revenu de remplacement, tel le RSA.
Il est un critère qui explique les disparités dans l’aide allouée, c’est la catégorie socio-professionnelle. Ainsi, « toutes situations professionnelles confondues, 88 % des enfants de cadres et professions libérales reçoivent des aides de leurs parents, et pour un montant moyen 2,5 fois plus élevé que les 61 % d’enfants d’ouvriers dans le même cas », indique La Croix.