Bretagne: 600 croix pour les agriculteurs qui se suicident chaque année
Jacques Jeffredo, un maraîcher breton de 55 ans a installé dimanche matin 600 croix blanches devant la basilique Sainte-Anne-d'Auray dans le Morbihan, pour rendre hommage aux 600 agriculteurs qui se suicident chaque année.
Un maraîcher breton a installé 600 croix blanches dimanche matin devant la basilique Sainte-Anne-d’Auray dans le Morbihan, pour symboliser les 600 agriculteurs qui se donnent la mort chaque année. Ce maraîcher propose également de faire du 11 octobre une Journée nationale sur le suicide dans le monde agricole.
600 croix blanches pour les agriculteurs suicidés
Selon le maraîcher, “Plus de 600 agriculteurs par an se suicident, soit environ deux personnes par jour, l’équivalent de quatre Airbus (crashés) par an“. Ces chiffres, qui selon lui proviennent d’une collecte empirique des données, représentent le double des statistiques officielles. Pour rendre hommage à ces agriculteurs qui se donnent la mort chaque année, Jacques Jeffredo a installé devant la basilique Sainte-Anne-d’Auray 600 croix blanches en polystyrène.
Afin de sensibiliser la population sur le thème du suicide dans le monde agricole, le producteur de légumes a également proposé d’instaurer une Journée nationale sur le suicide dans le monde agricole qui aurait lieu le 11 octobre. Pour faire connaître son initiative, il a lancé une pétition en ligne qui a recueilli plus de 6 700 signatures depuis la mi-juillet.
Une messe a été célébrée
En fin de matinée, une messe a été célébrée dans la basilique par l’évêque de Vannes devant plus d’un millier de personnes dont de très nombreux agriculteurs qui sont venus de toute la région. Pour clore cette journée et rendre hommage aux agriculteurs qui se donnent la mort tous les ans, une stèle représentant un paysan a été érigée à quelques mètres de la statue de sainte Anne d’Auray.
Une initiative, qui devrait permettre de sensibiliser la population, mais surtout les responsables politiques, sur les conditions de travail et de vie de plus en plus précaires des agriculteurs français.