Bourgogne-Franche-Comté : en conseil régional, des élus RN brandissent des slogans xénophobes
La présidente du conseil régional a annoncé vouloir porter plainte pour "incitation à la haine" en raison des "amalgames nauséabonds" véhiculés par ces pancartes.
Tl;dr
- Des élus RN ont brandi des affiches xénophobes lors d’une séance du Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté.
- La présidente du conseil régional, Marie-Guite Dufay, a annoncé son intention de porter plainte pour incitation à la haine.
- Le même message avait été affiché par des militantes du collectif Nemesis lors du carnaval de Besançon.
- Deux journaistes de L’Est Républicain ont été victimes d’une infraction aux droits d’auteur par le collectif Nemesis.
Des actes xénophobes en plein Conseil régional
Le Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté a été le théâtre d’un acte inquiétant. Des élus du Rassemblement national (RN) ont brandi des affiches aux messages xénophobes lors d’une séance plénière, provoquant l’indignation de leurs pairs.
Intention de plainte
L’initiative a suscité une vive réaction chez la présidente du conseil régional, Marie-Guite Dufay (Parti socialiste), qui a annoncé son intention de porter plainte pour « incitation à la haine ». Elle a dénoncé la nausée que lui inspirent ces amalgames et a affirmé son intention de saisir le procureur de la République.
Nous ne devons jamais laisser passer les provocations et les outrances du RN sans réagir. Emprunter au vocabulaire nazi est extrêmement grave, et donne un aperçu clair de ceux qui composent un parti pourtant en quête de respectabilité. J'annonce mon intention de déposer plainte https://t.co/9rxwlWCj7a
— Marie-Guite Dufay (@MarieGuiteDufay) April 11, 2024
Soutien aux militantes du collectif Nemesis
Les affiches brandies par les élus du RN affichaient le message provocant « Violeurs étrangers dehors ». Ce même slogan avait été affiché lors du carnaval de Besançon par deux militantes du collectif Nemesis, ce qui avait entraîné un dépôt de plainte de la maire de la ville.
L’une d’elles a même été placée en garde à vue pour « provocation à la haine ou à la violence à l’égard d’un groupe de personnes en raison de leur origine ou d’une prétendue race ».
Violation des droits d’auteur
Par ailleurs, ce collectif fait face à d’autres accusations. Le Syndicat national des journalistes reproche à Nemesis d’avoir copié sur le site de L’Est Républicain une photo et une vidéo prises par deux journalistes, sans aucune autorisation.
La direction du quotidien a dénoncé une « infraction caractérisée au respect des droits d’auteur » et a engagé des procédures judiciaires.