Bordeaux : Interpellation d’un masculiniste promouvant une tuerie de masse sur le web

Mardi matin à Eysines, en Gironde, un jeune homme de 26 ans, soupçonné de préparer une attaque massive à l'image des tueries nord-américaines, ciblant spécifiquement les femmes, a été arrêté et placé en garde à vue pour apologie de crime. Quels étaient ses motifs ?

Arrestation et enquête numérique

Cette semaine à Eysines, un homme de 26 ans a été arrêté suite à une investigation numérique. Cette action faisait suite à un signalement suspect sur la plateforme PHAROS, dédiée au suivi des délits en ligne, lancée le 17 mai 2024. Une alerte qui était relayée tôt le matin par le Ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, sur les réseaux sociaux.

Une appartenance présumée à la mouvance Incel

Selon les premières informations du parquet de Bordeaux, la plateforme PHAROS avait détecté un message de l’homme, désigné comme Alex G., faisant allusion à une tuerie de masse survenue en Californie en 2014.

Ce message « pouvant correspondre à une apologie de crime » a suscité l’inquiétude des autorités, pensant qu’il pourrait s’agir là d’une appartenance à la mouvance Incel. Ce mouvement, né aux États-Unis, réunit des hommes se proclamant « célibataire involontaire » et porteurs d’une haine envers les femmes.

Une volonté de commémoration criminelle

Au cours de sa garde à vue, Alex G., qui résiderait en Gironde et n’aurait aucun antécédent judiciaire, a admis vouloir « commémorer » la tuerie d’Isla Vista, perpétrée par un membre de la mouvance Incel.

Cette déclaration ne peut qu’accentuer les inquiétudes des autorités faisant face à la montée du mouvement Incel dans le monde.

Soupçons, indices et suites judiciaires

A la suite de l’arrestation du suspect, une perquisition a permis de saisir un revolver gom-cogne, des téléphones portables et un ordinateur. En garde à vue, Alex G. a d’abord « admis avoir envisagé un passage à l’acte » sans cependant donner de détails supplémentaires.

Toutefois, aucune preuve n’a été apportée concernant une éventuelle implication dans un projet d’attaque de la flamme olympique, comme cela a été mentionné dans le tweet du Ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. L’intéressé a d’ailleurs déclaré qu’il « ne serait jamais passé à l’acte ».

En dépit de son placement sous contrôle judiciaire, le parquet de Bordeaux a décidé de faire appel. Une affaire à suivre dans les prochains jours qui promet de nombreux rebondissements.