Bordeaux : elle a perçu 96.000 euros de retraite de son père mort en 2005
Pendant onze ans, une femme a perçu la retraite de son père décédé en 2005. Au total, ce sont quelque 96.000 euros qu'il lui a fallu rembourser, une dette dont elle s'est finalement acquittée en vendant sa maison.
Au printemps 2005, une femme perdait son père. Aujourd’hui âgée d’une cinquantaine d’années, cette habitante de Bordeaux apparaît avoir perçu la retraite de son paternel après son décès et pendant onze ans. Ce qui représente un total de 96.000 euros.
C’est en juillet 2016, lorsque l’organisme de vieillesse a recoupé ses informations avec celles de la Sécurité sociale, que le dossier de cette femme a présenté quelques anomalies. Les services compétents ont alors mené une enquête qui a rapidement établi que cette personne n’avait pas déclaré la mort de son père à l’administration et à la banque.
Elle avoue n’avoir pas informé la banque du décès de son père
Tout s’est ensuite enchaîné, comme le rapporte Sud Ouest. La direction de la caisse a déposé plainte auprès du procureur de la République, et une enquête d’avoir alors été lancée et confiée aux policiers de la brigade des affaires financières (BAF) de la Sûreté.
Auditionnée librement la semaine dernière au commissariat central, la quinquagénaire a avoué les faits et a tenté de les justifier par une situation financière délicate. Et si elle a également reconnu n’avoir pas communiqué le décès de son père à la banque, la femme assure en avoir informé les organismes. Une dernière affirmation n’ayant pas pu être vérifiée en raison de courriers demeurant ainsi introuvables.
La maison vendue pour régler sa dette
Il a été révélé qu’outre la retraite de son père défunt, la femme percevait aussi les sommes de ses mutuelles complémentaires de santé. Faisant actuellement l’objet de poursuites judiciaires pour “déclaration fausse ou incomplète pour obtenir d’un organisme de protection sociale une allocation ou une prestation indue”, elle sera convoquée ultérieurement dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité. En attendant, la quinquagénaire a, il y a de cela quelques semaines, vendu sa maison pour permettre de rembourser intégralement sa dette.