Le bisphénol A reconnu par l’Europe tel un perturbateur endocrinien
Vendredi, l’Agence européenne des produits chimiques a accédé à la requête de la France de classer le bisphénol A dans la catégorie des perturbateurs endocriniens.
En avril dernier, l’Association santé environnement France (Asef) avait délivré les interpellants résultats de plusieurs tests conduits par ses soins sur des contenants alimentaires comme les canettes et les conserves. Il était ainsi apparu que le bisphénol A (BPA), produit chimique pourtant interdit, demeurait présent dans certains contenants alimentaires métalliques.
Un peu plus tôt, au mois de février, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire alimentation, environnement et travail) avait soumis à l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) la proposition de classer le BPA comme substance extrêmement préoccupante en raison de ses propriétés de perturbateur endocrinien pour la santé de l’être humain.
L’ECHA répond favorablement à l’Anses sur le bisphénol A
Vendredi, comme rapporté par L’Usine Nouvelle, le comité des États membres de l’ECHA a finalement accédé à la requête de l’Anses. Cette dernière a depuis fait savoir que cette décision émet l’“obligation pour l’industrie de notifier à l’ECHA la présence de la substance dans les articles fabriqués ou importés et d’informer l’acquéreur d’un article de la présence de BPA”.
Ce qui signifie que le bisphénol A pourrait, dans sa qualité de substance, être soumis à la demande d’une autorisation temporaire et renouvelable.
Une interdiction partiellement respectée
Rappelons que suite à l’adoption d’une proposition de loi par le Parlement fin 2012, il avait été prévu que le BPA n’entre plus dans la composition des contenants alimentaires destinés aux bébés à partir de 2013. Une interdiction qui était également appelée à s’appliquer aux autres produits industriels dès 2015.
Et si les tests de l’Asef avaient mis en évidence un manquement à cette interdiction sur des canettes d’eau gazeuse et de soda, rien de tel n’aura cependant été relevé sur les biberons. L’agence en avait par ailleurs profité pour conseiller aux parents ou responsables légaux de “privilégier tant que c’est possible les biberons en verre si vous chauffez l’eau”.