Béziers : excédé par un barrage de Gilets jaunes, un routier ouvre le feu sur les manifestants
Samedi soir à Béziers, ne supportant pas un barrage de Gilets jaunes, le chauffeur d'un semi-remorque a ouvert sur le feu sur les manifestants, avant de foncer sur des policiers. Un blessé serait à déplorer.
L’action des Gilets jaunes, bien que visiblement soutenue par une majorité de Français, reste toutefois décriée par une certaine frange de la population. Samedi soir vers 22h00 à Béziers, le chauffeur d’un semi-remorque a sorti une arme à feu et en a fait usage sur les manifestants qui lui faisaient face.
Ce routier espagnol aurait agi de la sorte en raison du barrage formé au rond-point et qui l’empêchait donc de circuler avec son poids lourd. France Bleu Hérault souligne que les balles tirées étaient à blanc. Après que ce chauffeur a forcé le passage pour se diriger ensuite vers le stade de la Méditerranée, des témoins ont fait état d’une victime parmi les manifestants.
Barrage de Gilets jaunes forcé à Béziers : un manifestant aurait été blessé
Si, d’après les informations rapportées par Le Midi Libre, un Gilet jaune aurait été touché à la main, cette blessure pourrait n’être que superficielle. En effet, aucun hôpital de la commune n’a eu à traiter une blessure à la main cette nuit-là.
Un Gilet jaune qui assure de cette blessure a au passage dénoncé le comportement de certains manifestants à l’égard des routiers : “Certains sont ivres et cela ne donne pas une bonne image de nous. En plus, il vont narguer les routiers qui, nous le comprenons, ne sont pas contents d’être bloqués, ça fait monter les tensions. Ce samedi, nous avons eu très peur. Un des manifestants a été touché à la main. Il saignait et elle était toute gonflée.”
Une arme de poing et un Taser retrouvés dans la cabine
Le routier a quant à lui été arrêté quelques kilomètres plus loin en voyant trois policiers de la brigade anti-criminalité (Bac) devant lui. Et alors que les forces de l’ordre s’apprêtaient à l’interpeller et qu’un policier venait de monter sur le marche-pied de la cabine, le chauffeur a brutalement redémarré.
Les autorités ont alors fait usage de leurs armes de service pour stopper le semi-remorque en visant les roues. Une entreprise qui s’est révélée vaine, avant que le routier ne soit finalement arrêté, définitivement cette fois-ci, par un second barrage. Dans le cabine du chauffeur ont été retrouvés une arme de poing et un pistolet à impulsion électrique (Taser).
L’homme âgé d’une soixantaine d’années a d’abord été emmené à l’hôpital avant d’être placé en garde à vue.