Bettencourt : une ex-secrétaire mise en examen
Une ex-secrétaire particulière de Liliane Bettencourt, l’héritière de l’Oréal, a été mise en examen mardi pour faux témoignage dans le cadre de l’affaire Bettencourt.
Le photographe mondain François-Marie Banier accuse Christiane Djenane, l’ancienne secrétaire particulière de Liliane Bettencourt, de faux témoignage. Ce faux témoignage aurait eu lieu lors de l’audition de Christiane Djenane à Bordeaux en 2011 et concernerait le don d’un tableau de Monet fait par Liliane Bettencourt au photographe.
Une attaque signée François-Marie Banier
La mise en examen de Christiane Djenane a été ordonnée dans le cadre de l’information judiciaire qui est conduite par Roger Le Loire, juge d’instruction parisien, depuis l’été 2012. François-Marie Banier, ex-confident de l’héritière, est à l’origine de cette procédure car c’est lui qui a lancé une plainte pour faux témoignage envers l’ex-secrétaire de Liliane Bettencourt.
Cette plainte, Banier l’a lancée avec Patrice de Maistre, ancien gestionnaire de la fortune de Liliane Bettencourt contre différentes personnes dont Christiane Djenane et Claire Thibout, ancienne comptable de la milliardaire qui avait été mise en examen elle aussi il y a cinq mois.
Dans l’affaire Bettencourt, les deux hommes sont soupçonnés d’avoir profité de la vulnérabilité de la milliardaire âgée aujourd’hui de 92 ans. Durant le volet « abus de faiblesse » du procès, 3 ans de prison ferme et 375 000 euros d’amende avait d’ailleurs été requis contre François-Marie Banier ainsi que trois ans d’emprisonnement, dont 18 mois avec sursis, et 375 000 euros d’amende contre Patrice de Maistre.
Le don d’un tableau de Monet
Durant son audition, Christiane Djenane avait affirmé que Liliane Bettencourt avait fait don d’un tableau de Claude Monet à François-Marie Banier. Celui-ci réfute catégoriquement ces propos, raison pour laquelle il lance une plainte pour faux témoigne contre Christiane Djenane. Selon lui, l’ancienne secrétaire particulière de l’héritière de l’Oréal aurait sciemment affirmé comme vrai quelque chose qu’elle ignorait dans l’unique but d’accréditer l’abus de faiblesse qui lui est reproché.
Christiame Djenane a réitéré son témoignage à la barre en février dernier lors du volet du procès « abus de faiblesse » dont le délibéré est attendu pour le 28 mai.