Bébé retrouvé mort à Grande-Synthe : une femme se présentant comme sa mère mise en examen
Après la découverte, lundi soir à Grande-Synthe, du corps sans vie d'un bébé dans un canal, une femme de 37 ans a été mise en examen. Relâchée sous contrôle judiciaire, elle a entre autres avoué avoir mis en monde l'enfant sans savoir qu'elle était enceinte.
Bref rappel des faits connus : lundi soir à Grande-Synthe, dans le Nord, le corps sans vie d’un bébé, placé dans un sac de sport, avait été découvert dans un canal. Le lendemain matin, une femme de 37 ans avait été placée en garde à vue. La Voix du Nord écrit que cette trentenaire a depuis été mise en examen par un juge d’instruction pour “homicide volontaire sur mineur”. Jeudi après-midi, le parquet de Dunkerque avait requis un placement en détention provisoire à son encontre. Le juge des libertés et de la détention a finalement choisi de relâcher cette femme en la soumettant toutefois à un contrôle judiciaire et à une obligation de soins, notamment psychologiques.
Bébé retrouvé mort à Grande-Synthe : la mère ignorait sa grossesse
La trentenaire, célibataire, mère de trois enfants et décrite comme quelqu’un de fragile, dit qu’elle ignorait qu’elle était enceinte. Après avoir ressenti de vives douleurs au ventre, elle avait accouché seule dans ses toilettes dans la nuit du 17 au 18 juillet derniers. C’est après avoir constaté que son bébé était mort qu’elle avait décidé de le mettre dans un sac de sport et de le jeter dans le watringue (canal de drainage), non loin de chez elle.
L’enfant est-il mort-né ?
La mise en cause estimait que l’enfant était mort-né. Les premiers résultats de l’autopsie, réalisée par l’unité médico-légale de Lille, semblent aller dans ce sens. Des expertises complémentaires ont néanmoins été requises, et l’on attend désormais de savoir ce que vont donner les tests anathomopathologiques (analyses de tissus). “Rien ne peut justifier un placement en détention provisoire pour une femme qui, jusqu’à preuve du contraire, a expulsé de son corps un enfant mort-né”, avait déclaré l’avocat de la mère devant le juge des libertés et de la détention.