Baumes à lèvres : des substances nocives détectées dans 15 produits sur 21 testés
L'organisation de défense des consommateurs Test-Achats alerte en ce lundi sur la présence de substances nocives détectées dans 15 baumes à lèvres sur 21 testés.
Même si, les enquêtes sanitaires s’accumulant, il devient difficile de ne pas douter du moindre produit cosmétique, les baumes à lèvres n’apparaissaient pas particulièrement suspicieuses jusqu’à il y a peu. Des tests pratiqués sur une sélection de ces baumes viennent pourtant de révéler d’interpellantes présences sur une bonne partie d’entre eux.
Une enquête menée par l’association de défense des consommateurs Test-Achats et dont les résultats, rapportés par nos confrères belges de La DH, ont été publiés lundi par voie de communiqué. 21 baumes à lèvres ont fait l’objet de tests ici, et il s’est avéré que 15 d’entre eux (Aptonia, Avène, Carmex, Eucerin, La Roche-Posay, Labello Original, Labello Sun Protect, Le Petit Marseillais, Louis Widmer, Maybelline Babylips Dr. Rescue, Maybelline Babylips Hydrate, Neutrogena, Vaseline, Vichy et Yves Rocher) renfermaient des substances nocives.
Le danger de la présence d’huiles minérales dans les baumes à lèvres
Test-Achats alerte ainsi sur la présence d’huiles minérales dans la composition de ces produits, alors que la potentielle et partielle ingestion de ces derniers n’est pas sans danger : “Nombre de cosmétiques contiennent des huiles minérales. Pour des produits d’entretien de la peau, pas de problème. Mais il en va tout autrement si une partie du produit peut être ingérée, comme c’est le cas avec les baumes à lèvres. En effet, les huiles minérales sont à l’origine de substances qui, une fois ingérées, sont potentiellement nocives pour la santé”.
Les substances en question sont désignées par les acronymes suivants : MOSH (Mineral Oil Saturated Hydrocarbon ou hydrocarbures saturés) et MOAH (Mineral Oil Aromatic Hydrocarbons ou hydrocarbures aromatiques). L’organisation de défense belge indique que “leur risque précis n’est pas encore très bien établi, mais on soupçonne fortement les MOAH d’être cancérigènes, et les MOSH de s’accumuler dans les organes et d’entraîner la formation de tumeurs dans les glandes lymphatiques, le foie ou la rate”.
L’appel à l’établissement de nouvelles normes européennes
L’autre problème attribué aux fabricants de ces baumes à lèvres est l’absence de mention des substances citées plus haut sur l’emballage et la liste des ingrédients, en plus d’un seuil de sécurité toujours pas établi par l’instance européenne compétente.
Test-Achats a fait connaître les conclusions de son enquête aux ministres belges de la Santé publique et de la Consommation, et appelle maintenant à ce que soient établies de nouvelles normes au niveau européen pour garantir la sécurité des utilisateurs de baumes à lèvres.