Bata : un projet de reprise sauve 494 emplois
L’offre de reprise de l’ancien patron de Bata France a été acceptée par le tribunal de commerce de Nanterre. 494 emplois seront sauvés.
C’est une journée importante qui se jouait le 16 février 2015 pour l’enseigne de magasin de chaussures Bata. La société était en effet placé en redressement judiciaire depuis novembre 2014 après l’échec de sa politique de montée en gamme entamée lors de l’année 2011.
Le tribunal de commerce de Nanterre vient d’accepter le projet de reprise défendu par François le Ménahèze, ancien dirigeant de Bata France appelé à la rescousse par le groupe pour éviter la faillite en France.
494 CDI sur 650 seront sauvés
« L’empire » Bata en France, c’est avant tout 136 magasins répartis dans tout l’hexagone et surtout 650 employés en CDI dont 31 travaillant exclusivement au siège de l’enseigne. Le projet de reprise permettra de sauver 494 postes et 72 boutiques resteront sous l’enseigne Bata, ce qui représente 388 postes en tout.
L’enseigne Courir, qui appartient au groupe Go Sport, reprendra de son côté 18 magasins et reconduira les contrats de 74 employés tout en proposant un plan de reclassement à 87 autres salariés. Le groupe de lingerie Etam récupère de son côté 6 boutiques et 32 salariés, tout en en reclassant 46 autres.
Un nouveau concept pour Bata
Fondé en 1894 en Tchécoslovaquie par Tomas Bata, le groupe est toujours entre les mains de la famille Bata. François le Ménahèze, le nouveau dirigeant pour la France, a négocié un prêt de 10 millions d’euros auprès de la maison mère afin de rénover les 72 boutiques qui resteront sous enseigne Bata « selon un nouveau concept destiné à dynamiser l’enseigne ».
Ce plan de reprise prévoit une augmentation du chiffre d’affaires de 42 à 71 millions d’euros d’ici à 2020. D’autres repreneurs étaient sur le coup comme le groupe britannique JD Sport, mais ce dernier a revu son offre à la baisse au dernier moment. Les groupes Eram et Minelli (Vivarte) étaient également intéressés par le parc de boutiques de Bata dont le réseau est principalement situé dans les centres-villes.