Etats-Unis : Barack Obama à l’écoute des familles d’otages
Barack Obama a indiqué mercredi, qu'il allait prendre une série de mesures administratives pour aider les familles d'otages américains. Il a indiqué que les familles qui paieraient une rançon aux ravisseurs ne seraient plus inquiétées par la justice américaine.
Plus d’efficacité, de communication et de coordination, voilà ce que promet Barack Obama aux familles d’otages américains qui vivent un “cauchemar sans fin“. Le président des États-Unis a présenté mercredi une série de mesures et a clairement revendiqué la possibilité pour son gouvernement d’entrer en contact avec les preneurs d’otages. De plus, il a affirmé que les familles qui décideraient de payer une rançon pour essayer de faire libérer un de leur proche ne feraient pas l’objet de poursuites judiciaires.
Les familles seront autorisées à payer des rançons
Barack Obama travaille depuis plus de 6 mois maintenant sur une série de mesures qui visent à aider les familles d’otages américains dans leur combat et qui pourraient, par la même occasion, permettre de faire libérer la trentaine d’otages américains qui sont toujours entre les mains de leurs ravisseurs. Le manque d’efficacité et de coordination de l’administration américaine est fortement critiquée et Barack Obama reconnaît même que les familles d’otages qui vivent “un cauchemar sans fin” ont parfois été délaissées par leur propre gouvernement, c’est pourquoi il a promis de mettre fin à cette situation “totalement inacceptable” en proposant différentes mesures.
Tout d’abord, bien qu’il ait réaffirmé son opposition au paiement de rançon de la part de l’administration, Barack Obama a promis aux familles d’otages qu’elles ne feraient pas l’objet de poursuites judiciaires si elles décidaient de payer des rançons. “En tant que mari et père, je sais que si ma famille était en danger, je remuerais ciel et terre pour les faire revenir“, a reconnu le président américain.
Création d’une cellule dédiée
Le président des États-Unis a insisté mercredi sur le fait que la politique de “non-concession” de la Maison Blanche ne signifiait pas “non-communication” avec les preneurs d’otages. Barack Obama a précisé que “le gouvernement américain lui-même peut communiquer avec les preneurs d’otages, leurs intermédiaires, les gouvernements concernés et les communautés locales pour essayer d’obtenir la libération des otages“.
Une cellule dédiée, qui rassemblera des professionnels du FBI, du département d’État, du ministère de la Défense et des services de renseignement, sera également créée. Cette cellule se chargera de communiquer avec les familles, les médias et le Congrès et de faire suivre les dossiers pour plus d’efficacité. De plus, un haut diplomate sera nommé au poste d’ “envoyé spécial du président” et se chargera des efforts diplomatiques afin d’obtenir la libération de la trentaine d’otages qui se trouvent toujours entre les mains de leurs ravisseurs.
Les enlèvements d’Occidentaux par les jihadistes du groupe État Islamique a toujours été un sujet sensible et la diffusion des nombreuses vidéos montrant leur décapitation n’a fait que raviver le débat sur ce thème aux États-Unis. Barack Obama entend donc redonner espoir aux familles d’otages et montrer que son gouvernement est capable de prendre les choses en main.