Bangladesh : Moussa, un jeune français incarcéré sans raison
Un jeune français membre de l'ONG BarakaCity est incarcéré depuis le 22 décembre au Bangladesh, une large campagne a été lancée par l'ONG pour le faire libérer.
Depuis le 22 décembre Moussa Tchantchuing, un jeune français membre de l’ONG BarakaCity, est incarcéré au Bangladesh sans raison apparente. Il a été arrêté pour “activités suspectes“, un délit passible de “dix ans d’emprisonnement“. Depuis son incarcération l’ONG mène une large campagne sur les réseaux sociaux pour le faire libérer.
Moussa, incarcéré au Bangladesh
Le 22 décembre dernier, alors qu’il était au Bangladesh pour venir en aide aux Rohingyas, une minorité musulmane fortement persécutée en Birmanie et absolument pas reconnue au Bangladesh, Moussa 28 ans est interpellé par les forces de l’ordre. Celles-ci l’ont alors incarcéré dans un centre de détention à Cox’s Bar pour “activités suspectes“, un délit qui est passible de “dix ans d’emprisonnement“. Dans un enregistrement audio diffusé par l’ONG BarakaCity, Moussa évoque deux raisons qui pourraient expliquer son incarcération : “Les faits qui me sont reprochés : j’ai visité des écoles à Cox Bazar. Ils me reprochent d’avoir apporté des aides : moi j’ai dit que j’étais juste venu faire une visite. La deuxième chose c’est mon prénom : mon prénom musulman c’est Moussa Ibn Yacoub et sur les lettres il y avait écrit ça. Le problème c’est que sur mon passeport il y a écrit *Tchangtchuing*. Pour eux c’est une falsification.” Les enquêteurs bangladais suspectent également Moussa d’avoir l’intention de commettre des actes terroriste sur leur territoire.
Selon les propos d’un membre de l’ONG rapportés par I-Télé.fr , le jeune homme serait incarcéré dans des conditions très difficiles : “Il est détenu dans une cellule avec 50 codétenus, et ne peut dormir allongé, il se tient assis ou parfois debout pour dormir. Il est mal alimenté, et préfère ne pas manger. Selon les journalistes locaux, cette prison est censée accueillir 500 détenus au maximum, mais dans les faits 1900 personnes y sont détenues.”
La toile se mobilise
Depuis l’incarcération de Moussa, l’ONG BarakaCity se mobilise sur les réseaux sociaux afin d’interpeller les responsables politiques français et faire libérer le jeune homme. L’opération #FreeMoussa a été lancée sur les réseaux sociaux de l’ONG qui compte plus de 600 000 fans Facebook et quelques 45 000 abonnés Twitter. Vendredi, l’ONG a diffusé une pétition officielle qui a déjà dépassé les 126 000 signatures.