La nouveau calcul des allocations familiales impacte 455.100 allocataires
La modulation des allocations familiales entrée en vigueur le 1er juillet 2015 a impacté les ménages les plus aisés.
Le mois de juillet 2015 instaurait un nouveau mode de calcul pour les allocations familiales. Ces dernières sont en effet désormais indexés sur les revenus des allocataires.
La Caisse nationale des allocations familiales (CNAF) vient de dévoiler le premier bilan de ce nouveau dispositif et indique que 455.100 personnes avaient été impactées par ce nouveau mode de calcul. Les ménages les plus aisés semblent les plus touchés.
Des allocations parfois divisées par deux
Au total, ce sont 9,3 % des bénéficiaires des allocations familiales qui ont été impactées par la modulation des prestations en fonction des revenus. Cette réforme s’est traduite par une chute de 50 % à 75 % du montant des allocations versées avant sa mise en application.
Dans le détail, on remarque que ce sont surtout les ménages considérés comme les plus aisés qui ont dû faire face aux plus fortes baisses. Ainsi, les familles avec deux enfants à charge avec des revenus compris entre 67.408 euros et 89.847 euros ne touchent « plus que » 64,74 euros contre 129,47 euros avant la réforme. Les familles de deux enfants ayant des ressources supérieures à 89.847 euros ne perçoivent « plus que » 32,37 euros.
Mauvais calculs pour la prime d’activité ?
Dans le même temps, la CNAF s’est penchée sur les premiers pas de la prime d’activité mise en place au 1er janvier 2016. Une prestation sociale qui remplace depuis le 1er janvier le RSA-activité et la prime pour l’emploi. La prime est destinée aux salariés gagnants moins de 1500 euros par mois, aux étudiants et aux apprentis dès 18 ans (contre 26 ans pour les prestations précédentes).
Il semblerait que le coût du dispositif ait été très sous-estimé, car ce dernier doit faire face à une très grosse demande. De quoi sérieusement entamer l’enveloppe de 4 milliards d’euros débloquée par l’État pour financer le dispositif. Selon le magazine économique Les Échos, le budget nécessaire sur douze mois dépasse déjà les 4,5 milliards d’euros. L’État pourrait donc être forcé de remettre la main au portefeuille pour faire face au « succès » inattendu de cette prime.