Baccalauréat : un candidat recalé sur deux décroche
Une étude du ministère de l'Education rapporte qu'un lycéen sur deux ayant échoué au Bac de 2013 ne s'est pas présenté à la session suivante. Un ratio particulièrement dû aux chiffres issus de la filière professionnelle.
S’il est de plus en plus décrié, l’examen du Bac n’en est toujours pas moins un véritable couperet pour bon nombre de candidats. Mardi, l’Education nationale rend public un rapport qui révèle qu’un lycéen sur deux ayant échoué en 2013 ne s’est pas porté candidat l’année suivante.
Cet abandon des études est particulièrement notable pour les élèves issus de la filière professionnelle.
Pas de Bac ? Fin des études pour 1 candidat sur 2
C’est la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) qui a produit ce rapport. A la base, en 2013, 42.000 candidats au Bac général et technologique, et 41.500 issus de la filière professionnelle ont été recalés. L’année suivante, pour les premiers, ils étaient 7 sur 10 à tenter à nouveau l’examen. Mais seulement 3 sur 10 pour le Bac pro.
Au Figaro, la directrice de la DEPP Catherine Moisan précise : “Concernant les lycéens qui passent un bac professionnel, on peut dresser une hypothèse: ils se découragent peut être plus vite que ceux qui sont en filière générale ou technologique”. Au final, moins de 20% des recalés de Bac pro de 2013 ont obtenu leur précieux sésame contre 52% pour le Bac général et technologique.
Des différences notables selon les académies ou l’âge
Mais ces taux sont des moyennes. Si l’on y regarde de plus près, par exemple par académie, les disparités sont fortes. Ainsi, le taux de réinscription à l’examen du Bac général atteint 60% à La Réunion, et 80% à Mayotte. Côté métropolitain, il n’est que de 64% dans l’académie de Limoges pour 76% à Reims. L’âge entre également en ligne de compte, puisque la DEPP remarque plus le candidat redouble, plus il a tendance à abandonner.
Enfin, la note a aussi son importance. Assez logiquement, il apparait que si l’élève a été recalé avec une moyenne générale inférieure à 8, la tentation de l’abandon pur et simple et plus à l’ordre du jour. Avec des conséquences parfois graves pour la suite de leur vie professionnelle : “Entre avoir un diplôme ou ne pas en avoir du tout, sur le marché du travail, c’est le jour et la nuit”, déplore Catherine Moisan.