Avignon : le gérant d’un Quick jugé après la mort d’un adolescent
Alors que son restaurant avait commis 14 infractions aux règles d’hygiène, l’ancien gérant du Quick d’Avignon passe aujourd’hui devant le tribunal correctionnel d’Avignon.
C’est une étape très importante dans le combat que mènent les parents de Benjamin, un adolescent décédé en 2011 après avoir mangé dans le restaurant Quick Avignon Sud de la ville du Vaucluse.
6 ans après la mort du jeune garçon, le procès de l’ancien gérant du fast-food se tient aujourd’hui devant le tribunal correctionnel.
L’adolescent décède chez ses parents
Comme le rappellent nos confrères de France Bleu Vaucluse, les faits remontent à janvier 2011. Le matin du 22, le jeune Benjamin meurt au domicile de ses parents après avoir été pris de malaises dans la nuit.
La famille avait la veille au soir dîné dans le Quick d’Avignon Cap Sud et quelques heures après, le père de famille et l’adolescent avaient souffert de violents symptômes. Le père de son côté a survécu à la « toxi-infection alimentaire » provoquée par un staphylocoque doré que détecteront les médecins après l’autopsie du corps de l’adolescent.
14 infractions aux règles d’hygiènes
Très rapidement, une enquête est menée au sein du fast-food. Elle révélera que le restaurant, détenu par un franchisé, avait commis 14 infractions aux règles d’hygiène alimentaire. Le congélateur de l’établissement était défectueux, tout comme le lave-mains destiné aux employés. De plus, cinq salariés (dont le dossier médical n’était pas à jour) étaient porteurs du même staphylocoque doré qui a tué le jeune garçon.
Après deux ans d’enquête, premier rebondissement, on découvre que le jeune Benjamin souffrait d’une cardiomyopathie et que les staphylocoques retrouvés lors de l’autopsie étaient différents de ceux découverts dans le restaurant. L’ex-gérant du restaurant obtiendra un non-lieu dans un premier temps.
Après avoir fait appel, les parents de la victime ont eu gain de cause. L’ex-gérant du restaurant, écarté du groupe Quick suite à l’affaire, doit aujourd’hui répondre d’homicide involontaire devant le tribunal correctionnel d’Avignon.