AVC : des signes à considérer pour un risque réduit de moitié
Une étude internationale vient de révéler qu'une prise en charge précoce des victimes d'AIT permet de diviser de 50% le risque, pour ces personnes, d'être touchées ultérieurement par un AVC. Chaque année, ces derniers font environ 150.000 victimes en France.
On estime qu’en France, quelque 150.000 personnes sont victimes d’un AVC (accident cardiovasculaire cérébral) chaque année, soit un trouble frappant toutes les quatre minutes. Et pour plus d’un tiers de ces individus, l’AVC apparaît fatal, avec 40.000 morts ainsi observées.
Si l’accident cardiovasculaire cérébral est la troisième cause de décès chez l’homme, il occupe la première place de cette liste mortelle parmi la population féminine. Les séquelles de ces AVC peuvent se vouloir irréversibles et particulièrement difficiles à vivre. Pourtant, les risques d’être victimes de ces accidents peuvent être sensiblement amoindris par une prise en charge rapide.
AIT : à vite prendre en compte pour réduire le risque
C’est ce qu’indiquent en effet les résultats d’une étude internationale coordonnée par le professeur Pierre Amarenco, chef du service de neurologie et du Centre d’accueil et de traitement de l’attaque cérébrale à l’hôpital Bichat de Paris. Pour le spécialiste cité par Pourquoi Docteur ?, “ce coup de tonnerre dans un ciel serein peut être évité”.
Dans un cas sur 4, l’AVC est précédé de ce que l’on appelle un accident ischémique transitoire, ou AIT. Et l’enquête récemment publiée dans le New England Journal of Medicine de révéler qu’une prise en charge des victimes d’AIT dans les vingt-quatre heures divise le risque d’AVC par deux.
AVC : “Intervenir lorsque les symptômes ont disparu”
Pourtant, ces symptômes ne sont pas toujours sérieusement considérés par les personnes qui les vivent, ce que semble déplorer le professeur Amarenco : “L’AIT est la fumée du volcan qui annonce la catastrophe. Il vaut mieux intervenir lorsque les symptômes ont disparu pour trouver la cause et l’éliminer afin d’éviter l’attaque cérébrale. C’est ce que nous faisons dans notre clinique SOS-AIT à l’hôpital Bichat”.
Et d’ajouter qu’“à Bichat, nous accueillons entre 500 et 600 personnes par an. Environ 25 % nécessitent un traitement immédiat tandis que les autres peuvent immédiatement rentrer chez eux avec une ordonnance”.