Aux Baléares, de nouvelles victimes du “balconing” parmi les touristes
La pratique consiste à sauter du balcon d'un hôtel pour sauter dans une piscine. Le nombre de victimes augmente après deux années de baisse consécutives à la prévention.
Sauter d’un balcon après une consommation excessive d’alcool, pour atteindre une piscine plus bas ou un autre balcon, telle est la pratique du “balconing”.
Ces défis font à nouveau des ravages parmi les touristes qui s’y adonnent, après deux années de recul suite à des campagnes de prévention.
Un chirurgien local alerte
Juan José Segura, chirurgien à l’hôpital Son Espases de Palma de Majorque indique que rien que pour son établissement, six cas ont été recensés depuis le début de l’année. Ils concernent des Britanniques, des Irlandais et un Français; trois sont morts et les autres ont été grièvement blessés, voire paralysés.
À l’AFP, celui qui est aussi l’auteur d’un rapport sur le phénomène avance : “Il semble que cette année ne va pas être comme les précédentes et que nous allons revenir à la tendance initiale des années 2010-2015, avec 10 à 15 cas chaque été”.
Une pratique punie à Calvia
Son rapport couvre la période 2010-2015, pendant laquelle il a dénombré 46 cas, tous traités dans son hôpital. Plus de 60% étaient Britanniques, loin devant les Allemands et les Espagnols. Tous les patients, sauf une, étaient des hommes âgés en moyenne de 24 ans.
Le chirurgien déplore : “Voir une personne jeune, qui n’a absolument aucun problème, dans la fleur de l’âge, avec mille projets, toute la vie devant elle, mourir ou bien devenir totalement incapables de faire quoi que ce soit pour le restant de ses jours, c’est vraiment dramatique”.
L’une des stations de l’archipel, Magaluf, a décidé de punir le “nalconing”, désormais assorti d’une amende de 600 à 1.500 euros. Quant à la vente d’alcool après une heure limite, ainsi que les visites organisées consistant en une tournée des bars, elles sont également été prohibées.