Autisme : le diagnostic est moins efficace pour les filles
Pour l'Association francophone de femmes autistes, les filles sont sous-diagnostiquées.
Neuf personnes sur dix présentant un trouble autistique “de haut niveau” sont des hommes, et trois sur quatre en règle géénrale. Pour l’Association francophone de femmes autistes (AFFA), cette très forte différence s’explique par un diagnostic moins bien établi chez les filles.
L’alerte de l’AFFA
Au quotidien La Croix, Pauline Duret, chercheuse en neurosciences cognitives de l’autisme à l’Université de Montréal pense que les filles parviendraient, “au prix de grands efforts entraînant une grande fatigue”, à masquer ces troubles. Et par imitation, elles seraient plus aptes à que les garçons à adopter des comportements sociaux.
Et il est une autre raison avancée par Pauline Duret, toujours via La Croix. Et c’est celle des passions que peuvent avoir les filles présentant des troubles autistiques : “Par exemple, quand un garçon va se passionner pour les calendriers ou les plans de métro, elles s’intéresseront aux animaux, à un groupe de musique à la mode ou même à la psychologie”. De fait, de tels centres d’intérêt passeront comme plus communes.
Ce que déplore l’AFFA, c’est le fait que “les techniques de détection ne soient pas adaptées à un public féminin”. A l’origine, des tests développés à partir d’un échantillon composé en grande partie de garçons. L’association relève en outre que ce sous-diagnostic féminin les tient éloignées d’un accès thérapeutique.