Au Japon, il n’est pas mal vu de dormir au travail
Les travailleurs japonais, et en particulier les cadres, peuvent se laisser à une sieste sur le lieu de leur activité professionnelle sans risquer une quelconque sanction. Mais pour quelle raison ?
Le Japon est une terre souvent observée de loin avec le sentiment d’une société sensiblement éloignée du modèle occidental, et ce sur plus d’un point. Par exemple, en dehors des frontières nippones, il n’est pas conseillé de dormir au travail, sous peine d’être considéré(e) tel un manque à gagner pour l’entreprise et d’être purement et simplement renvoyé(e). À l’inverse, être surpris(e) en train de faire la sieste sur le lieu de son activité professionnelle au Japon ne donnera pas lieu à une remontrance, ni même à un renvoi.
Dormir au travail au Japon : une pratique appelée inemuri
Pourquoi une telle différence de traitement ? Au Japon, le fait de dormir sur son lieu de travail est perçu comme le signe d’un(e) travailleur(-euse) ayant tellement donné de sa personne qu’il lui faut récupérer. Autrement dit, les responsables assistant à ce genre de scène voient en ces employés des forces vives victimes d’épuisement. On appelle cette pratique l' »inemuri », que l’on pourrait plus ou moins traduire par « présent pendant le sommeil ». Elle existe depuis plus d’un millénaire.
Un tradition concernant principalement les cadres
Il est à préciser que l’inemuri n’est pas ouverte à tous les travailleurs, les cadres apparaissant ainsi généralement comme les usagers de cette pratique. En outre, l’inemuri peut également se constater en dehors de la sphère professionnelle. Il n’est donc pas rare de voir des personnes dormir dans les cafés, les magasins, les trains ou encore les bus. Cette tradition étant sensiblement ancrée dans la culture japonaise, prendre un peu de repos en public ne représente qu’un risque minime, voire nul, de vol.