Attention à la mauvaise utilisation des antibiotiques, alerte à nouveau l’OMS
Sous-consommation ou sur-consommation selon les régions favorisent l'émergence de bactéries résistantes.
Lundi, l’OMS a publié un rapport fondé sur les chiffres de 2015 relatifs à la consommation d’antibiotiques, et recueillis dans 65 pays et régions.
Elle y pointe une disparité importante de consommation, qui va de 4 doses définies journalières (DDJ) par 1.000 habitants par jour au Burundi à plus de 64 en Mongolie.
Des bactéries qui s’adaptent
Pour l’Organisation, “Ces différences indiquent que certains pays consomment probablement trop d’antibiotiques alors que d’autres n’ont peut-être pas suffisamment accès à ces médicaments”. Depuis bientôt un siècle ces traitements sauvent des vies, mais ils ont aussi poussé les bactéries à devenir résistantes.
The rise of #AntibioticResistance
is threatening our ability to treat common infectious diseases, resulting in prolonged illness, disability & death #StopDrugResistancehttps://t.co/8AdgPQn4MT pic.twitter.com/PKn5ZGc6OZ— World Health Organization (WHO) (@WHO) November 12, 2018
Ainsi en 2017, un organe spécialisé de l’ONU avait demandé aux Etats et groupes pharmaceutiques de créer une nouvelle génération de médicaments capables d’affronter ces nouvelles super-bactéries.
La sous-consommation aussi responsable
Si l’on a l’habitude de pointer du doigt la sur-consommation de tels traitements, le rapport révèle que “La résistance peut survenir quand des malades ne peuvent pas se payer un traitement complet ou n’ont accès qu’à des médicaments de qualité inférieure ou frelatés”.
Cependant, l’OMS admet que son rapport n’est pas complet, puisque et quatre pays d’Afrique, trois du Proche-Orient et six de la région Asie-Pacifique y sont par exemple recensés. Et trois grands foyers de population dans le monde, à savoir Chine, Inde et États-Unis en sont absents.