Attentats à Paris : de l’utilité des réseaux sociaux
Souvent jugés comme futiles, les réseaux sociaux ont pourtant été particulièrement présents et utiles hier soir lors des attentats de Paris.
Les évènements de Charlie Hebdo de janvier dernier l’avaient déjà démontré, mais les attaques perpétrées vendredi 13 novembre à Paris n’ont fait que confirmer le fait que lors des crises, les internautes sont solidaires et rapides. En effet, les utilisateurs sur les réseaux sociaux principaux que sont Facebook, Twitter ou encore Snapchat, ont été particulièrement actifs.
Du soutien concret pour les gens dans le besoin
Au-delà de permettre de contacter des proches lorsque les moyens traditionnels comme les SMS et les appels saturent, les réseaux sociaux ont eu plusieurs intérêts hier soir. Tout d’abord, sur Twitter, parmi les hashtags #PrayForParis et #PriezPourParis pour simplement afficher du soutien et les appels à témoins de personnes à la recherche d’un proche, le hashtag #PorteOuverte avait lui un but encore plus concret.
Lorsque les forces de l’ordre ont incité les Parisiens à rester chez eux et que la plupart des réseaux de transport de la ville ont été fermés, bien des gens se sont alors retrouvés bloqués dans les rues. Le hashtag #PorteOuverte qui s’est mis en place de lui-même a donc permis à la fois de demander asile, mais aussi de proposer un abri. Des internautes ont même mis en place une carte géolocalisée regroupant tous les lieux ouverts.
Des outils pour se rassurer
Du côté de Facebook, le service a été particulièrement rapide à proposer une nouvelle fois son outil d’urgence baptisé Safety Check (ci-dessous, déjà utilisé ailleurs dans le monde lors de crises plus tôt cette année). Celui-ci permet à la fois de rassurer ses amis en leur envoyant une notification lorsque l’on est en sécurité, mais aussi de prendre des nouvelles de ceux sur place.
Facebook détecte les gens qui se trouvent à Paris et leur propose de donner des nouvelles à leurs amis. pic.twitter.com/NH1t8i2X8c
— Lucie Ronfaut (@LucieRonfaut) November 14, 2015
Snapchat a également créé des filtres spéciaux pour l’occasion. Lorsqu’un utilisateur situé à Paris prenait un cliché, un message incitant à rester chez soi était alors apposé à la photo.
Mais aussi des pratiques à bannir
Si cet ensemble d’outils est évidemment une bonne chose, la surutilisation des réseaux sociaux et l’absence de réflexion souvent présente dans ce genre de situations de crise peut être dangereuse. Ainsi, bien des hoax (des informations fausses ou détournées) ont été relayés toute la soirée sous le coup de la colère sans chercher à vérifier la véracité des informations.
De même, vouloir se la jouer chaîne d’info en continu en postant des informations potentiellement sensibles qui pourraient gêner les forces de l’ordre et aider les terroristes n’est évidemment pas une bonne idée. Enfin, et même si cela part d’un bon sentiment, afficher ses coordonnées complètes sur les réseaux sociaux pour accueillir des gens n’est pas le plus raisonnable.