Assurance maladie : prescrire plus de génériques pour dépenser moins
500 millions d’euros, c’est la somme qui pourrait être économisée si les prescriptions de médicaments génériques augmentaient de 40 à 60%.
On le sait, le gouvernement est en quête d’argent, et particulièrement dans le domaine de la santé. Ce sont ainsi près de 3 milliards d’euros qu’il faut trouver. Pour ce faire, Frédéric Van Roekeghem, directeur de l’Assurance maladie, a une piste. Sur l’antenne de RTL, il a déclaré : “On délivre 82% des médicaments (génériques, en pharmacie) mais on ne prescrit qu’à hauteur de 40% le médicament générique lorsque c’est possible. Passer de 40% à 60% permet de gagner 500 millions d’euros”.
Pour 2013, le montant des économies réalisées se chiffrait à 1,6 milliard d’euros, une augmentation de 200 millions par rapport à l’année précédente.
Assurance maladie : inciter les médecins à mieux prescrire
Si la majorité des médecins établissent bien des ordonnances comprenant des médicaments génériques, certains persistent à ne pas en prescrire, usant et abusant de la mention Non Substituable. Ces médecins peuvent faire l’objet de sanctions financières.
Le rapport rendu public cette semaine préconise également une autre piste en vue de réaliser des économies : améliorer les prescriptions des médecins. En effet, ce sont 700 millions d’euros qui pourraient être épargnés si, comme l’a expliqué Frédéric Van Roekeghem, moins d’antibiotiques sont présents sur les ordonnances. Il précise : “Sur les antibiotiques, nous avons fait de gros progrès en France dans les années 2 000, mais nous prescrivons encore 30 % de plus d’antibiotiques que l’Espagne, 40 % de plus que l’Allemagne. La deuxième chose, c’est que nous utilisons beaucoup moins que les autres pays le médicament générique, et il y a encore des efforts à faire”.