Arrêts de travail : le syndicat MG France dénonce le “harcèlement croissant” de l’assurance maladie
Dans un communiqué publié vendredi, le syndicat de médecins généralistes MG France dénonce le "harcèlement croissant" que subissent les praticiens par l'assurance maladie concernant leurs prescriptions d'arrêts de travail.
La pression est visiblement devenue telle que les médecins viennent de tirer la sonnette d’alarme pour alerter sur la situation et appeler à une résolution. Vendredi, le syndicat de généralistes MG France a publié un communiqué dans lequel il a exprimé une problématique liée aux arrêts de travail.
MG France rappelle que l’arrêt de travail “est un outil indispensable dans un monde professionnel de plus en plus dur”. Cependant, sur ce point en particulier, la Sécurité sociale n’aiderait pas les médecins à travailler sereinement : “Les médecins généralistes qui ont, pour l’essentiel, la responsabilité de […] prescrire [l’arrêt de travail], sont pourtant la cible d’un harcèlement croissant de la part de l’Assurance maladie”.
Un syndicat de médecins contre le système de surveillance de l’assurance maladie
Le syndicat semble cibler là le système de surveillance des caisses primaires qui, selon lui, ne s’intéresse “ni aux motifs, ni même au fait que ces arrêts sont parfois déjà validés par le médecin-conseil pour les arrêts de longue durée (cancer, dépression sévère…)”.
Et d’ajouter que “seul le nombre total de jours d’arrêt prescrits par le médecin intéresse l’Assurance maladie, dès lors qu’il déroge à des moyennes statistiques”. Depuis 2015, souligne Pourquoi Docteur ?, ce sont 16.000 médecins qui auraient été notifiés par courrier quant à leurs prescriptions d’arrêts de travail.
La demande d’une confiance sur la délivrance d’arrêts de travail
Le syndicat de médecins généraliste regrette que certains praticiens soient contraints de rediriger des patients vers des confrères pour avoir dépassé leur “quota” de délivrance d’arrêts de travail. La demande faite auprès de l’Assurance maladie est celle d’une confiance maintenue aux généralistes dans la gestion de “cet acquis social”.
S’ils n’obtenaient pas satisfaction, les médecins pourraient décider de se tourner vers les médecins-conseil des caisses d’assurance maladie pour assurer cette tâche, en plus de systématiser une validation des arrêts de travail par la Sécurité sociale. La principale conséquence de tels choix serait celle de procédures complexifiées, et donc, rallongées.