Ariège : un cheval servait de mule pour un trafiquant de drogue colombien
En mars dernier, sur une aire d'autoroute en Occitanie, les douaniers ont découvert un cheval "hagard, dénutri, affamé" dont son propriétaire colombien se servait pour transporter de la drogue. L'équidé reprend depuis des couleurs dans un refuge.
La double découverte remonte à mars dernier, quand des douaniers sont intervenus sur une aire d’autoroute située non loin de Narbonne, dans l’Aude. Dans un premier temps, ils ont trouvé 35 kilos d’herbe de cannabis en ouvrant la bétaillère.
Les douaniers ont également découvert Tommy, un cheval qui se trouvait alors en bien piteux état. Citée par Actu Toulouse, Johanna Randavel, présidente de l’association ariégeoise Libre en Barguillère, indique ainsi que l’équidé était “hagard, dénutri, affamé”.
Un cheval retrouvé affamé, son propriétaire cachait de la drogue dans le foin
L’état pour le moins interpellant du cheval s’explique par le fait que son propriétaire, un Colombien installé en Espagne, n’en prenait pas soin en se contentant de l’utiliser pour transporter de la drogue. Tommy servait donc de mule en ingurgitant la substance en question cachée dans le foin.
Le cheval n’était d’ailleurs pas inscrit au stud-book, lequel classifie les animaux de pure race. Et si ses papiers d’identité mentionnent un âge de 6 ans, un examen de ses dents a fait mentir ces documents : “En fait, il en a maximum deux et demi. C’est un bébé”, affirme Johanna Randavel.
Trois ans de prison ferme pour le trafiquant
Mercredi dernier, Tommy a été ausculté par un vétérinaire qui lui a diagnostiqué une blessure à un sabot. Un bilan sanguin a de même été pratiqué. Pour Johanna, dont la justice lui a confié la garde du cheval, “il va falloir le faire castrer, car vu ses conditions de vie jusque-là, on ignore comment il se comporterait si on le lâchait avec d’autres chevaux. Mais pour cela, il faut que son niveau de plaquettes remonte.”
Elle déplore au passage une première qu’elle aurait voulu ne jamais connaître : “Nous sommes un refuge pour les chevaux maltraités, un peu comme la SPA. Nous les remettons sur pied afin qu’ils puissent ensuite être adoptés par des familles. Mais c’est la première fois que je suis confrontée à une histoire comme celle-là. Se servir d’un animal pour faire de l’argent, tout en n’en prenant aucun soin, m’inspire du dégoût pour l’être humain…” La présidente du refuge a lancé une cagnotte en ligne afin d’aider à financer les besoins de Tommy.
Le trafiquant a quant à lui été condamné par le tribunal de Narbonne à trois ans de prison ferme avec mandat de dépôt.