Après une remarque jugée sexiste, le dalaï-lama présente ses excuses
À l'occasion d'une entrevue avec la BBC, il avait déclaré que que si une femme devait lui succéder, elle devrait être "attirante".
Mardi, le chef spirituel tibétain a présenté ses excuses à la suite d’un commentaire jugé sexiste. Dans un entretien accordé à la BBC, il avait déclaré que si femme venait à lui succéder, il convenait qu’elle soit « attirante ».
« S’il y a une femme dalaï-lama, elle doit être plus attirante (que moi) », avait-il répondu à la journaliste, avec la malice qu’on lui connait. Cette dernière lui demandant si sa personnalité intérieure ne devait pas le critère le plus important, il avait répliqué : « les deux (comptent), je pense ».
Dans un communiqué publié par ses services, il est indiqué que le dalaï-lama est « extrêmement désolé que des gens aient été blessés par ce qu’il a dit et présente ses sincères excuses ».
Une référence à une ancienne blague ?
Le communiqué rappelle que « Sa Sainteté a constamment mis l’accent sur la nécessité pour les gens de se lier à un niveau plus profond, plutôt que d’être otages […] Au cours de sa longue vie, Sa Sainteté s’est opposée à ce que la femme soit traitée comme un objet, a soutenu les femmes et leurs droits et s’est félicité du consensus international croissant sur le soutien à l’égalité des genres et au respect des femmes ».
D’après ses services, la remarque jugée sexiste a pour origine une blague faite au cours d’un entretien en 1992 avec une rédactrice en chef du magazine de mode Vogue.