Après la grève, Carrefour prop un bon d’achat de 150 euros à ses salariés
Le groupe décrit une proposition "gagnant gagnant.
En cette période de forte mobilisation à la SNCF, il ne faut pas oublier que la grogne sociale touche de nombreux autres secteurs. C’est notamment le cas de la grande distribution et en particulier chez Carrefour dont les salariés se sont mobilisés sur l’ensemble du territoire ce week-end.
Un mouvement largement suivi qui a perturbé le fonctionnement des nombreux magasins de l’enseigne. Pour montrer qu’elle avait bien compris la colère de ses salariés, la direction du groupe a avancé ses premières propositions. Elle a notamment proposé un bon d’achat de 150 euros à valoir dans les magasins Carrefour pour les employés à temps complet.
Gagnant gagnant
La nouvelle a notamment été relayée sur les sites internet officiels des principaux syndicats de l’enseigne. Pour calmer la grogne, la direction va donc proposer un bon d’achat qui pourra s’élever à 150 euros pour un salarié à temps complet avec un plancher de 60 euros.
Pour le groupe, il s’agit d’un dispositif qui pourra contenter tout le monde. Ainsi, les salariés gagneraient en pouvoir d’achat et la somme reversée sera directement réintroduite dans le chiffre d’affaires de l’entreprise.
https://twitter.com/CgtcarrefourHyp/status/981939824855838720
Pas suffisant pour les syndicats
Du côté des syndicats, l’information a été accueillie plutôt tièdement. Le représentant de la CGT Carrefour, Philippe Allard, a déclaré « Tout ça pour ça […] ça nous étonnerait que les salariés s’en satisfassent ». Les autres organisations sont également prudentes et attendent des mesures plus concrètes.
Si les négociations semblent avancer timidement, elles pourraient s’accélérer avec un nouvel appel à la mobilisation pour le 13 avril et les week-ends des 1er et 8 mai. Pour rappel, le groupe Carrefour a annoncé une baisse de la participation des salariés qui chutera de 610 euros en 2017 à 57 en moyenne. Dans le même temps, les actionnaires du groupe ont reçu 356 millions d’euros de dividendes.