Après 52 de captivité, l’orque Lolita va retrouver l’océan

Orques au Marineland d'Antibescapture d'écran YouTube
Les associations de défense des animaux se félicitent d'avoir gagné un combat de longue date contre le Seaquarium de Miami (États-Unis).
Depuis 52 ans, l’orque Lolita essaie malgré elle de faire le bonheur des visiteurs du parc aquatique Seaquarium de Miami en Floride (États-Unis). Pourtant, elle pourrait bientôt retrouver des eaux qu’elle n’a pas arpentées depuis ses 4 ans !
En effet, après un long combat juridique, des associations de défense des animaux ont réussi à obtenir la libération du cétacé qui devra être relâchée dans son milieu naturel. Une victoire certes, mais qui pose questions sur l’adaptabilité de l’animal à un milieu qu’elle a très peu connu.
Enlevée à 4 ans
Comme l’indiquent les médias américains et notamment NBC News, l’orque Lolita, qui se faisait également appeler Tokitae, avait rejoint le parc en septembre 1970. À l’époque, elle n’avait que 4 ans lorsqu’elle a été capturée dans le nord-ouest du Pacifique, près de Penn Cove dans l’État de Washington.
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Elle avait alors été dressée pour faire des tours dans le Seaquarium et vivait depuis un bassin de 26 mètres sur 11 mètres, l’un des plus petits du monde pour une orque en captivité.
Long travail de réadaptation
Après un combat judiciaire de plusieurs années, l’association Friends of Lolita a donc réussi à faire plier le parc aquatique pour signer un accord permettant de relâcher l’orque dans son milieu naturel. Le but est de réhabituer l’animal à chasser pour trouver sa nourriture, un réflexe totalement perdu après ces cinq décennies de captivité, mais également à fréquenter à nouveau ses congénères. Lolita vivait seule dans son bassin depuis la mort d’une de ses congénères depuis 1908.
Ce n’est qu’une fois ce travail de réadaptation effectué que Lolita pourra faire le grand saut. Elle sera en outre suivie pendant de nombreux mois après sa réintroduction.
Un dossier à 20 millions de dollars
Bien entendu, une telle opération va mobiliser des moyens énormes. En plus de travail d’apprentissage de la vie en liberté, Lolita devra être transportée via un avion-cargo vers les eaux dans lesquelles elle sera relâchée, sur la côte ouest des États-Unis. D’ici là, il faudra aussi la soigner d’une maladie de peau qui la ronge depuis quelques mois qui a notamment motivé la décision de la relâcher dans la nature. Un vétérinaire a également interdit au parc de faire faire des saltos à l’animal, ce qui l’a poussé à accepter le fait de rendre sa liberté à l’orque et ne pas avoir à « l’entretenir » sans retour sur investissement…
L’opération de remise en liberté est estimée à près de 20 millions de dollars qui seront payés intégralement par Jim Irseay, le propriétaire de l’équipe de baseball des Colts. C’est en tout cas l’engagement pris par l’homme d’affaires.