Après 45 ans dans le couloir de la mort au Japon, l’accusé attend toujours son verdict.

Illustration. Une cellule de prison.ADN
Le prisonnier de 88 ans, soupçonné d'avoir assassiné un chef d'entreprise et sa famille en 1966, est aux prises avec de sérieux problèmes de santé.
TL;DR
- Iwao Hakamada a passé 45 ans dans le couloir de la mort au Japon.
- Il a été reconnu coupable de meurtre, mais il clame son innocence.
- La justice japonaise donne un nouvel espoir en commandant un nouveau procès.
L’incroyable parcours judiciaire d’Iwao Hakamada
Nous parlons aujourd’hui de Iwao Hakamada, ancien boxeur professionnel du Japon, qui a passé une demie vie dans le couloir de la mort pour des meurtres qu’il nie avoir commis.
Un record mondial glaçant de 45 années d’attente d’exécution, suite à une condamnation pour le meutre de son patron et de sa famille à Shizuoka en 1966. Une tragique histoire qui met en évidence les failles du système judiciaire japonais.
Un aveu sous pression
Soumis à un interrogatoire épuisant après son arrestation, Hakamada a confessé les crimes. Cependant, son avocat prétend que cet aveu a été obtenu sous la contrainte, et Hakamada l’a rétracté par la suite. Malgré tout, en 1968, il a été reconnu coupable de meurtre et d’incendie criminel, et condamné à mourir par pendaison.
Lueur d’espoir : une éventuelle erreur judiciaire
Mais en 2014, la justice japonaise a fait un pas en arrière en libérant Iwao Hakamada. Des preuves troublantes ont été révélées, suggérant qu’elles avaient été falsifiées. Des éléments qui ont conduit à la commande d’un nouveau procès, qui a débuté en mars 2023.
Un verdict encore incertain
La saga judiciaire de Hakamada pourrait ne pas se terminer au verdict prévu en septembre 2024. Si le verdict est en sa faveur, il risque toujours d’être renvoyé en appel.
« Le verdict final semble être en vue », a déclaré, pleine d’espoir, la sœur d’Iwao Hakamada le 3 juillet 2024. « J’ai l’impression que c’est un processus sans fin », a-t-elle ajouté.
Les conditions de la peine de mort au Japon
Rappelons que le Japon et les États-Unis sont les seuls pays du G7 à appliquer la peine capitale. L’attente pour l’exécution n’est annoncée aux détenus que quelques heures à l’avance, sans possibilité de contacter un avocat ou la famille. Le cas troublant et emblématique de Iwao Hakamada met en lumière le débat sur la peine de mort au Japon.