Apparition de la vie sur Terre : les plus anciennes traces découvertes au Groenland
La vie sur notre planète serait apparue il y a 3,7 milliards d'années, soit 200 millions d'années plus tôt que ce qu'on l'en pensait jusqu'ici.
Mercredi, des géologues australiens ont annoncé avoir découvert, au Groenland, des petits fossiles qui feraient reculer l’âge de l’apparition de la vie sur Terre. Jusqu’à présent, les scientifiques s’accordaient à la date de 3,5 milliards d’années.
Mais si leur découverte venait à se confirmer, il faudrait reculer cette date à 3,7 milliards d’années.
La vie sur Terre prend un coup de vieux
Ces fossiles d’une longueur de 12 centimètres étaient enfermés dans des roches à Isua, au sud de ce gigantesque territoire. Allen Nutman, professeur à l’Université Wollongong et principal auteur de l’étude relayée par Nature, ne cache pas son excitation : « C’est fou ! Nous ne pensions pas que de tels indices aient pu subsister aussi longtemps. Cela indique qu’il y a 3,7 milliards d’années, la Terre n’était plus une sorte d’enfer (…) C’était au contraire un endroit où la vie pouvait prospérer ».
C’est la forme particulière de ce qui semblerait être les restes d’une vie microbienne qui a attiré les chercheurs australiens.
Les stromatolithes, amas de bactéries
Cette vie n’était, il faut s’en douter, pas très évoluée. Le Monde indique qu’il fallait plutôt la voir comme « une sorte de tapis gluant organique, déposé dans des étendues d’eau peu profondes ». Il conviendra maintenant de confirmer cette découverte car, comme le précise encore le quotidien français, « la communauté scientifique a mis des années à se mettre d’accord sur les critères à étudier pour savoir si des stromatolites sont d’origine biologique ou non ».
Plus insolite, le lien avec Mars. La raison ? Dans un commentaire publié par Nature, la chercheuse Abigail Allwood du California Institute of Technology explique : « Subitement, Mars pourrait être bien plus prometteur qu’avant quant à son potentiel de réceptacle de vie passée ». En d’autres termes, les conditions sur Terre étaient sans doute les mêmes que celles qui prévalaient à la surface de la Planète rouge. Dès lors, pourquoi ne pas renforcer la théorie d’une vie sur Mars à une certaine époque ?