Apologie du terrorisme : forte hausse des demandes de blocage de sites web
L'autorité en charge du contrôle des blocages administratifs des sites terroristes ou pédopornographiques a dévoilé son deuxième rapport d'activité annuel.
Hier, le représentant de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil), qui est chargé de contrôler le blocage et le déréférencement de sites jihadistes ou pédopornographiques, a rendu public son deuxième rapport. Devant le nombre croissant de demandes, il s’inquiète du manque de moyens mis à sa disposition.
5.512 demandes de blocage en 2016
Dans son rapport, le responsable de ce contrôle Alexandre Linden, observe l’augmentation de l’activité de ses services avec pas moins de 5.512 demandes émanant de l’Office central de lutte contre la criminalité liées aux technologies de l’information et de la communication (OLCTIC), et vérifiées au cours de l’année dernière.
Dans le détail, 2.561 d’entre elles concernaient des demandes de retrait (pour une hausse de 78%), 874 des demandes de blocage (+180%) et 2.077 des demandes de déréférencement (+142%) des moteurs de recherche.
6 demandes sur 10 concernaient le terrorisme
En 2016, l’autorité a émis 10 recommandations demandant de renoncer à des mesures qu’elle n’estimait pas justifiées. Dans 8 cas, le ministère de l’Intérieur s’est exécuté. Dans 1 autre, l’autoritée s’est alignée sur l’avis du ministère. En ce qui concerne le cas en suspens, Alexandre Linden analyse toujours la suite à donner, potentiellement judiciaire.
Mais ce contrôle se heurte selon M. Linden à un manque de moyens. Le rapport pointe “les conséquences de l’insuffisance des moyens humains et techniques, nécessaires à l’accomplissement de la mission de la personnalité qualifiée”. Surtout si le nombre de demandes émises par l’OLCTIC venait à encore à prendre de l’ampleur à l’avenir. A ce jour, il faut savoir que cinq personnes travaillent à ce contrôle, auxqelles quatre autres agents pourraient se joindre.