Antidouleurs : « 60 Millions de consommateurs » privilégie le paracétamol à l’aspirine
Aspirine, paracétamol et ibuprofène ont été mis en concurrence par le magazine de défense des consommateurs.
Une trentaine d’antalgiques des trois familles disponibles en pharmacie (aspirine, paracétamol et ibuprofène) ont été testés par le mensuel 60 Millions de consommateurs, dans son numéro de mai paru jeudi.
« En automédication, certains [antagiques] ont tout à fait leur place. D’autres doivent être écartés, car ils exposent à des effets indésirables sérieux ou à trop de contre-indications », indique la rédaction en conclusion.
Une modération à respecter
Pour les spécialistes, il convient de ne pas les prendre pendant plus de trois à cinq jours, et toujours à dose modérée. Et c’est le paracétamol qui présente selon eux le meilleur rapport bénéfice-risque. Toujours avec modération, une quantité ne dépassant pas 3 grammes quotidiens, et sans consommation d’alcool. Les marques préconisées sont Dafalgan et Doliprane 500 mg, en comprimés
L’ibuprofène ? Oui, quand le paracétamol n’atteint pas l’efficacité recherchée. Mais les effets secondaires s’avèrent plus nombreux, allant des troubles digestifs à l’ulcère, potentiellement. Il peut être toxique pour le foie et sa consommation est à privilégier pendant le repas, sans dépasser 200 mg. Quatre marques sont recommandées : Antaréne, Advil, Nurofen et Spedifen.
L’aspirine, à éviter
François Chast, pharmacien des hôpitaux de Paris et président honoraire de l’Académie nationale de pharmacie, indique à franceinfo et à propos de la dernière famille d’antidouleurs, l’aspirine : « Aujourd’hui, sa seule indication raisonnable est la prévention de l’agrégation plaquettaire chez les personnes qui ont des troubles cardio-vasculaires et donc c’est le cardiologue qui prescrit aujourd’hui l’aspirine. On a un petit espoir, c’est que l’aspirine pourrait être un médicament de prévention du cancer colorectal, des études sont en cours et c’est peut-être un avenir pour l’aspirine ».