Antibiotiques : Les animaux et les humains en consomment trop
Les antibiotiques se retrouvent une nouvelle fois au cœur d’une polémique. Les Français en consomment beaucoup trop, ce constat serait également le cas pour les animaux. Plusieurs actions ont donc été proposées par le Centre d’analyse Stratégique.
Les antibiotiques étaient largement prescrits il y a plusieurs années. Diverses campagnes et un changement avaient permis à la France de réduire la consommation. Pourtant, la tendance est une nouvelle fois à la hausse et cette situation se révèle problématique. Les humains sont de plus en plus résistants aux bactéries, le Conseil d’analyse stratégique (CAS) a donc proposé divers conseils pour tenter de limiter la surconsommation. Les animaux d’élevages et les Français utilisent trop d’antibiotiques. Selon le directeur général du CAS, notre pays se retrouve à la deuxième place concernant la prescription de ces médicaments dans le domaine vétérinaire. Ce phénomène a donc une répercussion sur la santé humaine, cela favorise également l’apparition des bactéries résistantes. Le rapport du CAS conseille de réduire de façon drastique la prescription des antibiotiques pour les animaux.
Des pistes pou réduire la consommation
Le président estime que cela ne pourrait passé pas un engagement volontaire ou des interdictions. C‘est d’ailleurs le cas du Danemark. Le pays a mis en place un système de sanctions pour les éleveurs. Ces derniers ne doivent pas dépasser un certain seuil de dose d’antibiotiques pour les animaux. Le rapport s’intéresse également aux humains qui consomment de leur côté un volume trop important d’antibiotiques. Le CAS estime qu’il serait judicieux de transmettre tous les ans aux médecins un bilan qui reprend toutes les prescriptions faites en rapport avec les moyennes départementales et nationales. Le Conseil pense que des logiciels ou des sites comme Antibioclic sont des repères essentiels pour prescrire au mieux ces médicaments. Les médecins devraient également se munir de tests d’orientation. À l’aide de ce système, ils pourraient diagnostiquer très rapidement si le patient a besoin d’antibiotiques.
Le CAS incite donc le développement de ces tests qui existent déjà pour les angines. Le rapport réalisé par le Conseil met également en évidence la nécessité de favoriser le domaine de la recherche. Il estime que les aides publiques doivent être renforcées, cela permettrait à l’apparition de nouveaux moyens de prévention comme des vaccins. Ces derniers limiteraient ainsi la consommation d’antibiotiques puisque la personne ne serait pas malade.