Antibiorésistance : un espoir avec le sang du dragon de Komodo ?
Les protéines qu'il contient pourraient ouvrir la voie à de nouveaux traitements, les bactéries étant de plus en plus résistantes face aux antibiotiques classiques.
Et si dans le sang des dragons de Komodo, se trouvait un remède précieux pour les êtres humains ? Des chercheurs américains de l’université George Mason, en Virginie, ont découvert qu’il contenait des protéines en mesure de tuer ces “super-bactéries” qui nous menacent.
Des dizaines de protéines tueuses de bactéries
Dans la gueule des dragons de Komodo, pas moins de 57 bactéries sont observées, ce qui rend leurs morsures particulièrement redoutables. En partant du constat qu’ils en sont eux-mêmes immunisés, quand ils sont attaqués par d’autres lézards, les chercheurs ont cherché à percer cette bizarrerie. Et il se trouve que dans leur 48 peptides microbiens coexistent.
En clair, il s’agit du nom plus scientifique de ces “protéines tueuses” de bactéries. Les chercheurs ont alors synthétisé 8 d’entre elles, et sont aperçus que deux bactéries très dangereuses ne leur survivait pas. La Pseudomonas aeruginosa et la SARM, un staphylocoque doré puisque c’est d’elles dont il s’agit, sont très résistantes aux antibiotiques actuels. Pour les chercheurs, ce lézard qui peut atteindre 3 mètres est donc une source d’espoir importante pour contrer ce que l’OMS pointe comme un danger important.