Antares : les moteurs de la fusée dataient des années 1960
La défaillance de la fusée Antares viendrait de la vétusté des moteurs utilisés. Ces derniers dateraient des années 60.
À mesure que les heures avancent, on en apprend un peu plus sur les raisons du crash de la fusée Antares. Rappelons que cette dernière était destinée à ravitailler la station spatiale internationale, mais qu’elle s’est crashée à peine après avoir quitté le sol. L’enquête suit son cours quant aux raisons de ce dysfonctionnement et ce sont maintenant les moteurs qui sont pointés du doigt.
C’est un article du Washington Post qui donne plus de précisions. Les moteurs utilisés sur Antares seraient d’anciens réacteurs construits dans les années 1960 par le bloc soviétique.
Le concurrent d’Orbital Sciences avait déjà alerté la NASA
Rappelons que pour ces missions de ravitaillement d’ISS, la NASA fait appel à des sociétés privées sous contrat. Celui qui lie la NASA et Orbital Sciences, la société qui a mis au point Antares, est estimé à 2 milliards de dollar. L’agence spatiale pourrait espérer du matériel de pointe à ce prix, mais il semblerait que cela soit loin d’être le cas.
Les moteurs utilisés par Orbital Sciences sont des modèles AJ-26, dérivés des anciens NK-33 soviétiques construits entre les années 1960 et le début des années 1970 pour le programme lunaire soviétique. Un programme abandonné suite au nombreux échec dû à la mauvaise fiabilité des lanceurs.
L’année dernière, Elon Musk, président de la société SpaceX « concurrente » de Orbital Sciences avait pointé du doigt la qualité médiocre de ces moteurs « Ils ont un contrat d’approvisionnement avec la Station spatiale internationale et leurs fusées, honnêtement, sonnent comme la chute d’une blague. Ils utilisent des fusées soviétiques des années 1960 […] Cela signifie qu’ils utilisent des moteurs littéralement construits dans les années 1960, comme ceux gardés quelque part en Sibérie. »
En mai dernier, une enquête interne avait déjà été diligentée par la NASA sur ces moteurs 1J-26 pour des soupçons de défaillances. Aujourd’hui, il semblerait que la preuve est évidente.