Antarctique : nouvelle théorie au sujet des icebergs verts
Une équipe de glaciologues avance que la présence de fer serait à l'origine de cette couleur particulière.
Pas bleus, ni blancs. La présence de certains icebergs verts en Antarctique intrique les scientifiques depuis bien longtemps.
Après avoir écarté l’hypothèse selon laquelle des déchets organiques expliqueraient cette couleur insolite, il restait à en trouver une nouvelle.
De la matière organique ? Non
Stephen Warren, glaciologue de l’Université de Washington a commencé à étudier ce phénomène il y a 30 ans. La revue Journal of Geophysical Research: Oceans, dans laquelle les résultats de ses recherches sont publiés, rapporte qu’il avait remarqué à l’époque que ces icebergs ne contenaient pas de bulles.
Il s’avérait également que les éléments verts avaient pour origine l’eau de mer et non le glacier du continent. De fait, les chercheurs ont pensé que des organismes en étaient à l’origine. Seulement, les icebergs bleus ou blancs en contenaient autant. Retour à la case départ.
Du fer en quantité dans certains icebergs
Il y a trois ans, d’autres scientifiques découvrent à la base une plateforme de glace à l’Est de l’Antarctique 500 fois plus de fer que dans la glace du dessus. D’où l’idée suivante : en avançant, le glacier intègre de microscopiques particules de roche.
Une fois dans l’eau, ces éléments se joignent à la glace des icebergs; et le phytoplancton l’utilise comme nutriment. Stephen Warren résume dans un communiqué : “C’est comme prendre un colis au bureau de poste. L’iceberg peut envoyer ce fer dans l’océan au loin, puis le faire fondre et le transmettre au phytoplancton qui peut l’utiliser comme nutriment”, reprend Futura-Sciences. Désormais, les chercheurs souhaitent analyser la part de fer contenue dans chaque type d’iceberg, selon leur couleur.