Anciens présidents de la République : lequel coûte le plus aux contribuables ?
Combien coûtent les ex-chefs d'Etat à la France chaque année, et quel président est le plus cher ? Les résultats d'un rapport.
René Dosière, député socialiste de l’Aisne, est l’auteur d’un rapport sur le coût, pour le budget de l’Etat, des anciens présidents de la République.
“Plus de six millions d’euros par an, c’est le coût global à la charge de l’Etat des anciens présidents”, affirme-t-il sur son blog. Cet expert des dépenses élyséennes a même établi le podium des derniers présidents encore vivants les plus chers.
Valéry Giscard d’Estaing, ancien président le plus coûteux
A la première place, on trouve le président Valéry Giscard d’Estaing, dont le train de vie coûte au budget de l’Etat 2,5 millions d’euros par an. A la deuxième place se tient Nicolas Sarkozy, avec 2,2 millions d’euros, et Jacques Chirac ferme la marche avec 1,5 million d’euros.
A quoi correspondent ces sommes ? En tout cas pas à leur revenu mensuel, environ 6.000 euros par mois, qui ne sont pas inclus ici. Et encore moins la rémunération mensuelle de membre du Conseil constitutionnel que perçoit VGE.
Le statut d’ancien président est formalisé dans une lettre que Laurent Fabius avait adressée à VGE en 1985, et qui n’est jamais parue au Journal Officiel. Ainsi, ils bénéficient de la protection rapprochée de deux policiers, d’un appartement de fonction auquel est adjoint le service de deux personnes, ainsi qu’une voiture de fonction et deux chauffeurs. Et enfin, 7 collaborateurs permanents.
Frais des anciens présidents : “une durée maximale de 5 ans”
Pour René Dosière, “la prise en charge par l’Etat de ces dépenses publiques devrait être limitée dans le temps à une durée maximale de 5 ans”.
Il souhaite également que les anciens chefs d’Etat ne perçoivent aucune rémunération privée, outre celle ayant pour origine une activité intellectuelle ou “une activité politique de premier plan”.
Enfin, le député attend une réponse du ministère de l’Intérieur au sujet de la sécurité des présidents. Il a estimé par exemple que 15 gendarmes assuraient en 2010, et à plein temps, la garde de la résidence privée de Giscard d’Estaing à Authon (Loir-et-Cher) pour un coût de 1,1 million d’euros.