Amiante : Alstom condamné à verser 5 000 euros à 54 ex-salariés
Le groupe Alstom a été condamné à dédommager 54 ex-salariés de son site de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) qui demandaient réparation, au titre du préjudice d’anxiété après avoir été exposés à l’amiante.
Les différentes affaires liées au scandale sanitaire de l’amiante sont loin d’être terminées. 54 anciens salariés du son site de Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis du groupe français Alstom ont réussi à faire condamner leur employeur. Alstom va devoir leur verser 5000 euros au titre du préjudice d’anxiété, pour avoir été, selon eux, « délibérément exposés » à l’amiante au cours de leur carrière.
Alstom condamné dans l’affaire de l’amiante
Selon les déclarations de Michel Ledoux, avocat des salariées, reprises par l’AFP, le conseil des prud’hommes de Bobigny a pris la décision de « condamner Alstom à verser la somme de 5 000 euros à chacun, plus 500 euros au titre des frais de procédure ». Une condamnation au titre du « préjudice d’anxiété » qui, en d’autres termes, définit la crainte des employés de développer des maladies graves suites à une exposition à l’amiante dans l’usine «Alstom-Areva transformateurs de Saint-Ouen» (TSO) jusqu’à la fermeture du site en 2006. Les salariés réclamaient à la base 15 000 euros de dommages et intérêts pour chaque personne.
Selon l’association des anciens salariés d’Alstom, huit anciens employés du groupe sont décédés ces dernières années d’un cancer lié à leur exposition à l’amiante. Une vingtaine d’autres ont contracté des maladies imputables à une contamination de ce type.
Des dommages et intérêts très bas pour ce type d’affaires
Bernard Balestri, de l’Association des anciens salariés d’Alstom TSO à l’origine de cette procédure déclarait à l’issue du verdict « Cette condamnation est une satisfaction et elle nous fait justice. Mais la somme versée est parmi les plus basses pour ce genre d’affaires, c’est la bouteille à moitié vide ». Selon Me Ledoux, cette somme est « en dessous de ce qu’accorde généralement la Cour d’appel de Paris ». La possibilité de faire appel de la décision est à l’étude.
L’usine Alstom-Areva TSO fabriquait des transformateurs électriques et a compté jusqu’à 1 200 salariés dans les années 1970. Elle a fermé en 2006 avant d’être classée en 2011 sur la liste des sites amiantés.