Alzheimer : un risque plus important chez les femmes consommant des antibiotiques à la cinquantaine
Une nouvelle étude vient de dévoiler que la prise d’antibiotique pouvait provoquer un risque plus important chez les femmes de souffrir d’Alzheimer.
Les antibiotiques, ce n’est pas automatique… Et ça serait dangereux pour la santé des femmes. En effet, une nouvelle étude vient de montrer que les femmes âgées de cinquante ans et plus et consommant des antibiotiques durant une longue période avaient un risque accru de développer la maladie d’Alzheimer. Ces dernières auraient d’ailleurs de moins bons résultats à des tests cognitifs.
Des antibiotiques qui augmentent le risque d’Alzheimer chez les femmes
Avant tout chose, nous vous rappelons que les antibiotiques sont des médicaments permettant de traiter les infections causées par des bactéries. Ces derniers viennent ainsi détruire (antibiotique bactéricide) ou bloquer la croissance des bactéries (antibiotique bactériostatique).
Dans les détails, cette nouvelle étude menée par les chercheurs des universités de Cambridge et de Rush (Chicago – États-Unis), dont les résultats ont été publiés dans la revue PLOS, est venue montrer que les femmes consommant des antibiotiques pendant une période d’au moins deux mois consécutifs avaient systématiquement un score moins bon à des tests cognitifs. Ces derniers concernaient notamment le fonctionnement du cerveau, de la mémoire ou encore de la concentration.
Les chercheurs soulignent d’ailleurs que cette consommation médicamenteuse faisait vieillir le cerveau de trois à quatre années de plus. Pour arriver à ces conclusions, les chercheurs ont observé les données de plus de 14 000 femmes. Durant les travaux, les femmes ont notamment dû indiquer leur consommation d’antibiotiques et réaliser différents tests.
Dr Robert Yolken, chercheur au Baltimore, a notamment expliqué que « des recherches supplémentaires sont nécessaires, mais les nôtres suggèrent que si nous pouvons prévenir les infections et minimiser le traitement antibiotique chez les personnes atteintes de maladie mentale, nous pourrons peut-être prévenir l’apparition d’épisodes maniaques ».
En effet, les travaux n’ont pas permis aux chercheurs d’identifier précisément le lien entre antibiotique et leurs résultats. Cependant, ils supputent que ce lien de cause à effet serait lié à la manière dont le microbiome intestinal et les bactéries qu’il contient sont affectés par les substances médicamenteuses.