Alzheimer : ne pas garder un poids stable après 60 ans augmenterait le risque
Selon une étude sud-coréenne récemment publiée, perdre ou gagner du poids après 60 ans favoriserait le risque d'Alzheimer de 20%.
Si, selon les situations, perdre du poids peut être préférable à en gagner, il existerait un cas de figure où ces deux régimes posent problème. C’est ce que révèle une étude sud-coréenne récemment publiée (en anglais) dans les colonnes du BMJ Open.
Les personnes de plus de 60 ans ayant gagné ou perdu du poids seraient ainsi plus susceptibles de développer la maladie d’Alzheimer. Pour parvenir à cette conclusion, le professeur Jin-Won Kwon et son équipe de chercheurs de l’université de Kyungpook ont analysé les données de 67.219 personnes âgées de 60 à 79 ans.
Risque favorisé d’Alzheimer chez les plus de 60 ans : les hommes davantage concernés
Les auteurs de l’étude ont établi que les personnes, parmi cette tranche d’âge, qui avaient connu une variation minimale de 10% de leur IMC (indice de masse corporelle) sur les deux dernières années avaient 20% de risque supplémentaire d’être atteintes d’Alzheimer.
Les hommes seraient davantage concernés que les femmes ici. “Nos résultats suggèrent qu’un contrôle continu du poids, un suivi régulier de la maladie et le maintien d’un mode de vie sain sont bénéfiques pour la prévention de la démence, même à un âge avancé”, déclarent ces scientifiques.
Cause ou symptôme ?
Il est souligné que le risque de démence dépendrait davantage de la variation du poids que de ce dernier en lui-même. Comme bien souvent, ces résultats doivent être vérifiés par des recherches approfondies. Dans des propos rapportés traduits par Maxisciences, le docteur James Pickett, directeur des recherches au sein de l’Alzheimer’s Society, évoque même la possibilité qu’une variation de poids soit un symptôme plus qu’une cause :
“Bien que ces recherches suggèrent qu’un changement rapide dans notre poids à partir d’un certain âge pourrait être lié à un risque de démence, il est difficile de distinguer la cause de l’effet. Les personnes atteintes d’une démence précoce ont souvent des troubles de l’appétit.”
Dans le monde, près de 47 millions de personnes étaient directement touchées par la démence en 2015. Selon l’Organisme mondial de la santé (OMS), ce chiffre devrait tripler d’ici 2050.