Allergies et obésité chez l’enfant : un risque sensiblement réduit en ayant un chien à la maison ?
Selon une étude américaine, les enfants qui vivraient, sur les premiers mois de leur vie, au contact d'un chien seraient moins sujets aux allergies et auraient moins de probabilités de contracter une obésité.
Les jeunes enfants seraient de grands gagnants à vivre, durant au moins leurs premiers mois, au contact d’un chien. D’après des scientifiques de l’université de l’Alberta (Etats-Unis), dont les travaux ont été publiés il y a quelques jours dans Microbiome (en anglais), cette présence réduirait ainsi le risque de contracter allergies et obésité.
Ces mêmes chercheurs avaient précédemment révélé que les enfants exposés aux poussières et bactéries présentes dans la fourrure et les pattes de chiens avaient moins de probabilités d’avoir de l’asthme. L’incertitude demeurait cependant quant à l’origine de cette protection : directe et animale ou indirecte et parentale ?
Chien à la maison, 2 fois plus de bactéries protégeant l’enfant
Cette équipe dirigée par le docteur Anita Kozyrskyj s’est donc livrée à de nouvelles recherches pour établir précisément ce lien. Pour ce faire, 750 femmes enceintes entre 2009 et 2012 ont été sollicitées et suivies jusqu’au troisième mois de leur enfant.
Il s’est avéré que les selles de nourrissons vivant au contact d’un chien renfermaient quantité de deux bactéries intestinales, Ruminococcus et Oscillospira, dont l’action réduit, respectivement, le risque de contracter des allergies et une obésité. Et le docteur Kozyrskyj d’affirmer que “la présence de ces bactéries est multipliée par deux lorsqu’il y a un animal dans la maison”.
Des bénéfices déjà observés contre l’asthme et l’anxiété
En attendant des études complémentaires sur le sujet, le docteur Kozyrskyj suggère aux laboratoires pharmaceutiques de réfléchir à des médicaments contenant les bactéries Ruminococcus et Oscillospira, et ce afin de permettre aux enfants ne vivant pas avec un chien de tout de même disposer de moyens de prévention contre les allergies et l’obésité.
On rappellera qu’en novembre 2015, une étude suédoise et des travaux américains avaient respectivement indiqué, à quelques semaines d’intervalle, que vivre avec un chien pouvait diminuer les risques d’asthme chez l’enfant et réduire leur anxiété.