Allemagne : l’employé de musée volait des tableaux pour « un train de vie luxueux »
Un tribunal de Munich l'a condamné à 21 mois de prison avec sursis, et à rembourser le Deutsches Museum.
Âgé de 30 ans, il était employé au Deutsches Museum de Munich, au sud de l’Allemagne. L’homme dont l’identité n’a pas été révélée travaillait dans la gestion des collections, et lundi le tribunal du district de Munich l’a condamné à 21 mois de prison avec sursis.
Une condamnation qui s’accompagne du remboursement du musée à hauteur de 60 600 euros.
Un tableau échangé par un faux
Il avait volé le tableau « Das Märchen vom Froschkönig » (« Le conte du Roi des Grenouilles ») de Franz von Stuck et l’avait remplacé par un faux afin que le musée ne se rende pas compte de la supercherie.
Affirmant en avoir hérité, il l’avait mis en vente aux enchères à Munich. Résultat de la vente ? Il trouve preneur pour 70 000 euros, frais de vente compris. Lui reste alors 50 000 euros.
Deux autres tableaux volés
Trois autres œuvres seront par la suite volées, dont deux vendues pour un total après vente de plus de 11 000 euros.
Dans son communiqué, le tribunal précise que « L’accusé a utilisé cet argent pour rembourser ses dettes et financer un train de vie luxueux. Entre autres choses, il a acheté un nouvel appartement, des montres de luxe et une Rolls Royce ».
« Il a agi sans réfléchir »
Le jugement rendu le 11 septembre dernier précise encore qu’il « a exploité sans vergogne la possibilité d’accéder aux entrepôts des bâtiments de l’employeur et a vendu des biens culturels de valeur afin de s’assurer un niveau de vie exclusif et de se faire valoir ».
Et le communiqué d’ajouter : « Les aveux complets de l’accusé (…) ont joué en sa faveur. En atténuant la peine, il a également été tenu compte du fait qu’il n’avait pas été puni au moment des infractions respectives et qu’un laps de temps considérable s’était écoulé depuis que les infractions avaient été commises. (…) L’accusé a en outre fait preuve de véritables remords et de perspicacité. Il a dit qu’il avait agi sans réfléchir. Il ne peut plus expliquer son comportement aujourd’hui ».