Agressions sexuelles du Nouvel An à Francfort : les témoignages étaient non fondés
Alors qu'il avait publié une information faisant état d'agressions sexuelles massives supposément commises par des réfugiés le réveillon du Nouvel An à Francfort, le tabloïd Bild vient de reconnaître que les témoignages qu'il avait recueillis n'étaient pas fondés.
L’histoire a failli se répéter. Le 6 février dernier, le tabloïd allemand Bild rapportait le témoignage de deux personnes disant avoir assisté à des agressions sexuelles supposément commises par des réfugiés le réveillon du Nouvel An à Francfort.
Une information qui n’aura ainsi pas manqué de rappeler celle concernant une vague d’attaques sexuelles observées un an plus tôt à Cologne. Sauf que les agressions relatées par Bild en début de mois n’auraient finalement jamais eu lieu. C’est ce qu’a en effet reconnu mardi la publication dans un article intitulé “Francfort : pas d”agressions de masse’ le soir de la Saint-Sylvestre”.
Bild avoue qu’il n’y a pas eu d’agressions sexuelles à Francfort
Ce mea culpa découle de témoignages présentés comme sans fondement. Le premier avait été émis par un restaurateur qui affirmait avoir constaté de ses yeux l’enivrement à l’alcool de plus ou moins 50 hommes arabes, lesquels auraient également selon lui agressé sexuellement des femmes au réveillon de la nouvelle année.
C’est apparemment le tabloïd qui aurait alors suggéré l’hypothèse d’attaques commises par des individus issus d’un centre de réfugiés. Mais il se trouve que les propos tenus à la fois par le restaurateur et une femme âgée de 27 ans n’ont pas pu être vérifiés par la police.
Des soupçons sur le restaurateur
Les autorités auraient depuis changé d’angle et porté leurs soupçons sur le restaurateur, qui s’avère ainsi sympathisant du parti d’extrême droite AfD en plus d’être régulièrement l’auteur de remarques xénophobes ayant trait aux réfugiés.
Bild reconnaît que “les déclarations et accusations” qui ont fait l’objet de son article initial (depuis supprimé) “ne sont en aucun cas confirmées par la police et sont largement dénuées de fondement”. Et d’ajouter que des réflexions ont actuellement cours en interne afin d’établir les circonstances de cette erreur, reconnue donc un peu plus d’une semaine plus tard.