Afghanistan : 5 soldats de l’Otan tués accidentellement par un tir allié

Une enquête est ouverte pour déterminer les circonstances de la mort des cinq soldats de l'Otan tués accidentellement par un tir allié.

L’Etat-major de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF) a annoncé la mort de cinq soldats étrangers servant en Afghanistan. Le communiqué de la coalition n’a fourni aucune information complémentaire ni sur la nationalité des victimes ni sur les conditions exactes de la mort survenue le lundi soit dans la province de Zaboul. Une enquête est actuellement ouverte ce mardi afin de déterminer l’exactitude des circonstances de la mort de cinq soldats. Selon la police afghane et les insurgés talibans présents à ce moment-là, les soldats ont été victimes de “tirs amis” provenant des hélicoptères de l’ISAF.

“Des soldats de l’Isaf retournaient à leur base après une opération lorsqu’ils sont tombés dans une embuscade tendue par les insurgés. Ils ont été victimes d’une erreur de tir du soutien aérien envoyé en renfort”, a expliqué le chef de la police locale, Ghulam Sakhi Roghlewai. Le porte-parole de l’armée afghane Mohsun Khan soutient ses affirmations en déclarant : “nos forces étaient engagées dans des combats contre le sinsurfés (…) lorsque les soldats étrangers ont sollicité un soutien aérien qui (les) a bombardés par erreur”. Il ajoute aussi “un soldat afghan a également été tué par ce tir“.

3.444 soldats tués depuis 2001

Selon le site indépendant icasualities.org, pas moins de 3.444 soldats de l’Isaf ont été tués depuis la fin de 2001 durant les opérations en Afghanistan qui ont été déclenchées par les attentats du 11 septembre à New-York.

La plus grosse perte de l’OTAN dans un même incident

Si les affirmations s’avéraient véridiques, il s’agirait de la plus grosse perte pour l’OTAN depuis la mort de cinq soldats britanniques survenue en avril dernier à la suite d’un accident d’hélicoptère Lynx dans la province de Kandahar. Depuis juin 2013, les troupes de l’OTAN n’assurent que les missions de formation et de soutien. La grande majorité des 50.000 soldats de la coalition en place quitteront l’Afghanistan à la fin de l’année. Ce retrait faisant craindre une montée des violences dans le pays. D’ailleurs, sous un climat de tension, le pays se prépare samedi à un second tour de l’élection présidentielle.