Affaire Méric : un skinhead trahi par ses SMS ?
L'enquête sur la mort du jeune militant Clément Méric pourrait rebondir : un des skinheads aurait été trahi par un échange de SMS.
Le 5 juin dernier, un jeu militant antifasciste, Clément Méric, était tué lors d’une rixe à Paris. Jusqu’à présent, l’un des skinheads écroués dans l’enquête, Clément Dufour 20 ans, avait toujours nié s’être battu à l’aide d’un poing américain. Mais selon Libération, l’analyse de son téléphone portable aurait livré une toute autre vérité.
En effet, la justice a découvert un échange de SMS laissant peu de place au doute. Ecrivant à un proche de Serge Ayoub, leader des groupuscules d’ultra-droite Troisième Voie et Jeunesses nationalistes révolutionnaires, groupes dissous, il explique : “J’ai frappé avec ton poing américain”. “Vous étiez combien ?”, répond la deuxième personne. “Cinq contre trois. On les a défoncés. J’ai plein de sang sur mon bombers, mais c’est le mien, demande à Serge si je dois le nettoyer?”. Question qui restera sans réponse.
De nombreux échanges téléphoniques après le drame
Alors que certains des acteurs du drame avaient affirmé être rentrés chez eux et n’avoir appris l’état de mort cérébrale de Méric que le lendemain, des échanges téléphoniques auraient eu lieu entre eux et Serge Ayoub dans la nuit.
Quoi qu’il en soit, la défense ne change pas pour Clément Dufour. Son avocat s’est exprimé sur le port de ce poing américain, et affirme que cela “ne remet pas en cause le fait qu’il n’a pas eu de contact avec Clément Méric”. En effet, seul Esteban Morillo a avoué en garde à vue avoir frappé Clément Méric. D’autre part, les experts médicaux ne peuvent encore se prononcer sur les raisons de la mort du jeune antifa. Est-il mort de sa chute violente sur le trottoir ou d’un coup ? Mais aussi, comment a éclaté la bagarre ?