Affaire Leonarda : Jean-François Copé s’attaque au fondement de la République
Le président de l’UMP a affirmé, mardi 22 octobre, vouloir soumettre à l’Assemblée une proposition de loi visant à réformer le droit du sol.
Les municipales en ligne de mire, l’UMP s’invite une fois de plus sur le terrain du FN. Surfant sur la polémique liée à l’affaire Leonarda, Jean-François Copé a déclaré vouloir restreindre l’acquisition automatique de la nationalité française pour les enfants nés en France de parents étrangers.
Bien qu’elle ne fasse pas consensus au sein du premier parti d’opposition, la proposition emporte néanmoins dans son sillon nombre d’élus UMP, preuve d’une certaine radicalisation de la droite républicaine. Tandis que, face à ces déclarations, la gauche bondit, les responsables du Front National, eux, ironisent : l’idée a en effet sa place dans le programme du parti depuis plus de 25 ans.
Objectif : supprimer l’immigration clandestine
Actuellement, tout enfant né en France de parents étrangers ayant résidé au moins 5 ans sur le territoire entre ses 8 et ses 18 ans acquiert automatiquement la nationalité française à sa majorité. Le droit du Sol constitue, depuis plus de 200 ans, l’essence même du pacte républicain, synonyme d’une nation fondée sur l’intégration.
Le président de l’UMP, s’il reconnaît l’importance de ce fondement, avait déjà expliqué dans un entretien accordé à Valeurs Actuelles en mai dernier vouloir : “supprimer tout ce qui attire l’immigration clandestine” et “réduire l’immigration légale”.